En ce 29 septembre 2017, j’ai choisi de mettre en avant une inconnue pour la quasi-totalité des français mais néanmoins une Héroïne de la 2ème guerre mondiale qui, de par son patriotisme et son sacrifice, a permis à des millions de français de vivre libre et de s’émanciper du joug nazi : « l’opératrice-radio Elisabeth TORLET ».
Elisabeth TORLET n’était pas destinée à être en première ligne lorsqu’elle s’est engagée comme transmetteur du Corps Féminin des Transmissions en Afrique Française aussi appelé « merlinette » ! Après sa formation technique elle a décidé de subir un entraînement spécial pour rejoindre le Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA) et ainsi servir dans la résistance. Faite prisonnière dans le Doubs elle fut interrogée et ne voulant dénoncer aucun de ses camarades, elle fut exécutée par les nazis. Elisabeth avait 29 ans.
Déclarée « Morte pour la France », elle a été nommée sous- lieutenant à titre posthume le 2 mai 1949. Elle fût décorée à titre posthume de la croix de guerre avec palme et le 23 avril 1953 elle fut nommée chevalier de la légion d’honneur.
Le nom de « Sous-Lieutenant TORLET » est donné à la promotion des Elèves-Officiers d’active des écoles des services, Ecole militaire d’administration de Montpellier, promotion 1983-1984.
La 76eme promotion des sous-officiers d’active de l’Ecole des transmissions d’Agen porte le nom d’Elisabeth TORLET (1992)
L’ex-rue de la Châtaigneraie, à Cesson-Sévigné, reliant l’avenue de la Touraudais à l’entrée de l'Ecole des Transmissions (ETRS) et l'Etat-major du Commandement des Systèmes d’Information et de Communication (COMSIC), a reçu le nom du sergent Élisabeth Torlet, mardi 25 avril 2017.
Petit historique du Corps Féminin des Transmissions en Afrique Française ou la naissance des "Merlinettes" !
Le rôle des femmes dans la Seconde Guerre mondiale n’est plus à démontrer (…). Concernant l’armée française, il faut attendre la loi Paul-Boncour du 11 juillet 1938, prévoyant l’engagement volontaire des femmes pour que des corps féminins puissent être créés et participent aux opérations sur le front. Avant le débarquement du 8 novembre 1942 en Afrique du Nord, l’armée Française a déjà engagé des corps féminins sur les théâtres opérationnels.
L’action de ces corps d’auxiliaires dans l’armée de libération a été souvent occulté ou ignoré, mais leur dévouement et leur sacrifice ont égalés ceux des hommes dans de nombreuses circonstances.
S’agissant de la nouvelle arme des Transmissions qui doit faire face à une pénurie de personnel indigène et de crédits supplémentaires le général Merlin envisage le recrutement sous l’égide P.T.T. de personnel féminin pour assurer des emplois de dames téléphonistes, de dames baudotistes et d’opératrices radio. Ce corps militarisé, serait appelé à servir dans les postes de territoire ou dans les grandes unités.
Le 22 novembre l’Etat-major des armées donne son accord et le 18 décembre 1942 une instruction vient officialiser la création et le fonctionnement du Corps Féminin des Transmissions en Afrique Française. Ce corps est constitué d’opératrices radio électriciennes, de standardistes, de télétypistes et son effectif initial est de 1275 personnes.
Ouvert aux Françaises âgées de 18 à 40 ans. L’engagement est de un an minimum et pour la durée des hostilités au plus. Elles peuvent servir dans : une formation de l’Afrique du Nord, dans une formation des armées ou dans une formation de l’Afrique Française autre que l’Afrique du Nord.
Le recrutement va se réaliser soit avec les volontaires en provenance d’Afrique du Nord, soit avec des effectifs provenant du corps des volontaires françaises mis en place à Londres et complété par des métropolitaines bloquées par la guerre en Afrique du Nord.
Elles sont réparties en deux catégories : celles qui désirent servir aux armées et celles qui ne sont volontaires que pour le sol Africain.
L’instruction du personnel féminin du C.F.T est réalisée dans les centres de Rabat, Alger, Maison Carré, Constantine, et Tunis. Pour le personnel féminin volontaire pour la vie en campagne l’entrainement s’est déroulé dans un camp aménagé dans le parc du château d’Hydra près d’Alger.
La durée de formation varie entre 6 et 17 mois en fonction de spécialité choisie. Elle permet la détection des futurs cadres du corps la sélection et l’instruction d’une trentaine de volontaires au profit du BCRA. Onze d’entre-elles seront parachutées en France occupée, cinq ne reviendront pas.
Au terme de cette instruction les « Merlinettes » rejoignent leurs affectations : soit sur le territoire africain (Maroc, Algérie, Tunisie) et la Corse, soit au sein de la résistance avec les missions spéciales organisées par le BCRA, et enfin dans les armées (front tunisien ou au sein du corps expéditionnaire français du général juin en Italie ou au sein de la 1ère Armée du général de Lattre dans le sud de la France)
Bien qu’elles n’aient pas été employées au sein d’unités servant en première ligne, les Merlinettes vont faire face au même feu et aux mêmes dangers que les hommes. Elles vont affronter les mêmes images de violence induites par les combats et l’épuration. Celles qui ont choisi d’être parachutée au profit du BCRA vont faire preuve du même esprit de sacrifice que les hommes. Sur le plan professionnel, elles vont servir avec la même abnégation, le même courage, la même détermination que leurs collègues masculins. Pendant la libération de la France elles auront parfois un accueil mitigé de la population, certaines en viendront à regretter l’accueil qui leur a été fait lors de la campagne d’Italie. L’accueil de la population française n’est effectivement pas la hauteur du sacrifice et de l’engagement de des femmes engagées dans des unités militaires et qui ont œuvré à la libération de notre pays.
Moins connu que les ambulancières du groupe Rochambeau affecté à la deuxième Division Blindée, le corps féminin des Transmissions, sous l’impulsion du général Merlin, a montré l’engagement des femmes dans l’Armée Française de libération. Avec le service de Santé des Armées, l’arme des Transmissions est la première Arme à féminiser ses rangs à une époque où les femmes n’avaient qu’une place relative dans la société française. A l’issue de la guerre, la porte qui s’était entrouverte va quelque peu se refermer et leur reclassement dans la société ne va pas être forcément très facile. Certaines vont prendre part à la guerre d’Indochine. A la fin de la guerre, la population féminine des armées représentait environ 14000 femmes. La création du corps des auxiliaires féminines de l’armée de Terre (AFAT) le 26 avril 1944 vise à uniformiser leur statut au sein de l’armée de Terre, ce corps sera remplacé le 1er février 1946 par la création du corps du Personnel féminin de l’armée de Terre.
Bien sur, comme toutes les multis, la cache n'est pas aux coordonnées données ! Pour trouver le final, il vous faudra aller au WP1 et prendre les quelques éléments pour répondre aux questions !
N48°07.ABC W001°37.DEF
A : nombre de plaques bleues sur le poteau
B : Lieu où elle fût assassinée
C : "Organisation" qui l'a interrogée toute la nuit
D : Grade d'Elisabeth Torlet
E : Unité de l'année de décès moins la dizaine de l'année de naissance
F : Jour de septembre où elle fût capturée
Merci de rester discret et bon géocaching à tous !!