Les déplacements ont toujours été au coeur des préoccupations, y compris au début du 20ème siécle et sur notre département.
C'est dans un souci d'amélioration des conditions de vie des Loir-et-Chériens que l'Assemblée départementale met à leur disposition un service de tramways électriques dans les années 30. Ce projet a un autre avantage : celui de répandre l'énergie électrique dans les campagnes. C'est ainsi que la ligne ferroviaire des Montils à Contres est construite sur exactement 13,854 kilomètres, et est ouverte en 1919, pour être fermée en 1933.
La ligne était électrifiée en courant alternatif de 6 kilovolts. Le concessionnaire, Charles Lefebvre, ancien ingénieur des Ponts-et-chaussées, est retenu pour la construction et l'exploitation de la ligne en 1910. Il sera remplacé en 1912 par la Compagnie des tramways électriques du Loir-et-Cher (TELC).
La ligne Les Montils - Contres a une grande particularité, explique Christian Cadoux dans son ouvrage « Tramway électrique Les Montils - Contres - Selles-sur-Cher » : les dépenses de construction restent essentiellement à la charge du concessionnaire, qui est censé pouvoir assurer la rémunération et l'amortissement de cette avance sur ses bénéfices éventuels. Il propose cette liaison afin de raccorder la ligne de Contres à Selles aux lignes de Blois - Amboise et Blois - Cléry, et pour cela, il s'engage à construire une usine génératrice et les installations accessoires et la ligne de transport nécessaire pour alimenter le fil aérien de prise de courant des automotrices électriques.
Le tramway concurrencé par le bus
Diverses enquêtes préalables sont menées : pour déterminer le nombre et l'emplacement des stations, haltes et arrêts. Finalement, les trains ne s'arrêteront qu'aux gares des Montils, Ouchamps, Fougères, Feings, Fresnes et Contres. Des haltes se feront aussi à Savonnières (Ouchamps) et La Boudinière (Ouchamps). Un arrêt conditionnel est prévu à Biscornet (Ouchamps).
Au fil du temps, une concurrence se fait sentir : un service d'autobus mis en place sur la ligne Blois - Montrichard où les voyageurs se précipitent, montant même sur le toit de l'autocar alors que le train circulait parallèlement presque vide !
La Gare de Bel-Air
Hier... et aujourd'hui
