(Attention, cache placée avec un smartphone)
La construction des lavoirs a débuté à la fin du XVIIIème siècle. Une loi, sous Napoléon III, a subventionné à hauteur de 30% la construction des lavoirs &, à partir de 1850 l'édification de ces éléments d'urbanisme s'accèlère. Les lavoirs sont un élément important dans la promotion de la santé publique & de l'hygième. Ils ont contribué au progrès & au bien-être de la population en simplifiant, un peu, le travail des femmes. La lessive étant une tâche exclusivement féminine, le lavoir était un lieu de sociabilité exclusivement féminin.
L'ensemble des constructions repose sur des fondations larges & profondes. La majorité des bassins sont rectangulaires. Le plus souvent simples, ils pouvent être doubles pour séparer la zone de lavage de la zone de rinçage. Le dallage, tout autour, garantit le bon état des lieux en dépit des débordements de l'eau. La margelle, plan incliné pour le lavage, peut se situer à différentes hauteurs.
Certes, le lavoir est un lieu de dur labeur pour les femmes, mais c'est aussi un espace de liberté. A cette époque, leur place est à la maison. Les cafés leur sont fermés. Il est inconcevable qu'elles participent à des réunions masculines. La lessive est une occasion de rencontres féminines. La parole n'est pas toujours nécessaire & l'observation du linge des voisines peut en apprendre beaucoup à qui sait interpréter les souillures, les tissus élimés & rapiécés ... Le "language imagé" des lavandières est proverbial. Les places sont "chères". Mal placée on hérite de l'eau salie des autres. Les disputes peuvent facilement dégénérer.
Non loin, près du château de Lesseps, se trouve un autre lavoir qui ne servait pas uniquement à laver le linge mais également de point d'eau pour le bétail. En grande sécheresse, tout le village allait faire boire leurs animaux là-bas.
Pas de crayon, juste un logbook.