Les premiers textes évoquant la paroisse de Bourgbarré remontent au XIIe siècle. On trouve sur ces documents Burgus-Barro au XIIe siècle, Ecclesia de Burgo-Barrato au XVIe siècle, Burgo-Baratro au XVIIe siècle. De nos jours, Bourgbarré s'écrit en un seul mot après avoir été écrit Bourg-Barré pendant quelques décennies.
Au Moyen Age, la paroisse de Bourgbarré s'est vraissemblablement développée au pied de la motte féodale située au lieu-dit la motte de la Créolle, route d'Orgères.
La motte féodale de la Créolle, qui existe toujours, se situe en bordure de la route d'Orgères. C'est un lieu privé, qu'on ne voit pas de la rue parce qu'il est masqué par la verdure. Seuls les arbres garnis de lierre émergeant à son sommet situent son emplacement.
De forme elliptique, elle mesure environ 6,70 mètres de hauteur et 10 à 14 mètres de diamètre à la base. Elle est entourée sur trois côtés par une douve profonde de 2,25 mètres environ et large de 5 mètres.
Du côté ouest, elle est bordée par une prairie dans laquelle coule un ruisseau. La disposition des lieux montre que la prairie pouvait facilement se transformer en étang, pour la défense du château, l'eau envahissant même la douve et isolant complètement la motte.
A l'est de la motte s'étend la cour, par laquelle il fallait passer pour pénétrer dans le donjon : on sait en effet que les donjons n'étaient accessibles que par un petit pont mobile en bois qui reliait la motte à la cour. Cette dernière, qui suit la pente naturelle du terrain vers l'ouest, avait une superficie de 22 ares et devait posséder des logements pour la garnison.
Elle était circonscrite et protégée par un talus de terre à peu près semi-circulaire, précédé d'un fossé. La partie nord du talus a été sensiblement déformée, la partie sud complètement rasée. Seul le centre est encore intact et a pu être mesuré. Sa largeur est de 9 mètres à la base et de 2 mètres au sommet, sa hauteur est d'environ 3,50 mètres au-dessus du sol de la cour et 4,50 mètres au-dessus du fond du fossé. Le fossé, lui, est large de 4,50 mètres.
L'entrée de la cour était certainement dans la partie qui a été détruite, car on ne voit plus aucune trace; elle se trouvait probablement vers le milieu du retranchement.
Source : Bourgbarré, une histoire partagée