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L’appétit aiguisé par la fatigue et le froid, elle s’accommoda fort bien, à son retour, du repas préparé et mangea ses propres enfants.
Mais, apprenant qui elle venait de manger, elle s’enfuit comme une folle et redescendit sur Coaraze en hurlant une malédiction contre le lieu maudit où un si exécrable forfait venait d’être accompli : « O ròca, ròca roquina, un jorn vendrà que sus li tieu cimas canterà plu ni gal ni galina, mas solets lu esparviers e autres aucèus sarvatgiers ! » (Roche sanglante, un jour viendra où sur tes cimes, ne chantera plus ni coq ni poule, mais seulement les éperviers et autres oiseaux sauvages !)
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