Le 31 août 1985, à 0 h 08, une collision entre deux trains provoquait la mort de quarante-trois personnes et faisait quarante blessés.
André Advenier se souvient, comme si c'était hier, de l'accident ferroviaire survenu le 31 août 1985, à Argenton. Il était minuit bien sonné lorsque le maire de l'époque entendait cinq coups de sirène. Un coup de fil du commandant de gendarmerie lui confirmait aussitôt que c'était très grave : il s'agissait d'un accident de train sur le pont de la Grenouille. « J'y suis allé à pied. En arrivant j'ai été frappé par le silence. C'est en avançant sur la voie qu'on a entendu des cris. Il a fallu prendre des décisions rapides. »
Le déclenchement du plan Orsec allait amener progressivement cinq cents personnes sur le site. Ces pompiers, gendarmes, personnels des services de secours, employés de la SNCF et bénévoles allaient œuvrer sept heures d'affilée, dans des conditions difficiles. « On nous avait signalé, au départ, un feu de locomotive, se rappelle le capitaine Jean-François Combaud, commandant du centre de secours d'Argenton. Ce fut pour nous un choc. Même les anciens se sentaient désarmés, faute de matériel adapté. Nous ne disposions que de cisailles pour couper la tôle. Quand on arrivait à libérer quelqu'un, il était souvent décédé. » Le bilan final était terrible : 43 morts et 40 blessés. L'annonce de ce drame secouait la France entière. Le conducteur du Paris - Port-Bou circulait trop vite sur une portion en travaux et le train déraillait. Un convoi postal arrivant en sens inverse percutait deux wagons de voyageurs, engendrant ce voyage au bout de l'enfer.
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