Il fut imaginé par le chef ingénieur Fritz Todt, qui avait déjà créé la Ligne Siegfried en Allemagne le long de la frontière française. Des milliers de travailleurs ont été forcés à le réaliser mais ce mur défensif ne fut jamais complété.
Il consistait surtout en batteries d'artillerie lourde, de bunkers,de nids de mitrailleuses, de tobrouk, parfois de tourelles de chars servant de tourelle d'artillerie, de stations radars de surveillance et des champs de mines, lesquels pendant 1942-1944 s'étendaient depuis la frontière franco-espagnole jusqu'en Norvège.
Ca veut dire quoi par exemple Nz326 ?
pour faire simple....
Le mur était découpé en secteur
Nz pour le secteur de Saint Nazaire
Tu pour Turbale
Mi pour Saint Michel
Ro pour la Rochelle
Bo pour Bordeaux
et j'en passe
sachant qu'un secteur pouvait débordé sur plusieurs villes ou communes
par exemple Nz, donc Saint Nazaire débordait également sur Saint Brévin, Montoir de bretagne, Pornichet, l'Immaculée...etc
dans ce cas Nz326....est en faite la position numéro 326 du secteur Nz.
Les blockhaus du secteur dépendent de la 7e Armée - AOK 7:
La 7e armée (secteur de 1.566 km de longueur) était commandée par le général Dollmann (QG au Mans). Elle était composée de trois corps d'armée:
- 84 AK (LXXXIV AK) - PC à St. Lô
- 74 AK (LXXIV AK) - PC à Guingamp
- 25 AK (XXV AK) - PC à Pontivy
Certains KVA étaient divisés en groupes côtiers de défense "KüstenVerteidigungsGruppe" (KV-Gr.). Quelques KV-Gr. étaient de leur part divisés en sous-groupes côtiers de défense "KüstenVerteidigungsUnterGruppe" (KVU-Gr.).
Ici :
- KVA C2 / 275 ID (PC à Redon) - quatre groupes côtiers de défense:
- KV-Gr. Vannes
- KV-Gr. La Turballe
- KV-Gr. Loire (St. Nazaire)
- KV-Gr. St. Michel
Les ouvrages sont classés par série, de 100 a 700. Chaque arme (Luftwaffe, Kriegsmarine et Heer) va se voir attribuer une série spécifique dans le catalogue des
Regelbau. Certains modèles sont considérés comme polyvalents, par exemple les abris passifs type 501 ou 622, les soutes à munitions, les citernes à eau etc...
La Kriegsmarine utilise prioritairement la série numérotée de 100 à 200 avec le préfixe M (M162), la défense anti-aérienne ("FLAK") les numéros de 250 à 350 avec préfixe FL, la Luftwaffe privilégie la série des 400 avec préfixe L, l'armée de terre (Heer) n'utilise pas de préfixe.
Cette normalisation des constructions présentait de nombreux avantages :
- une conception étudiée de chaque ouvrage dans les moindres détails
- une production simplifiée car standardisée des composants (ventilation, blindages, alimentation électrique, chauffage, ameublements)
- faciliter la mise en place du chantier par un chiffrage précis des besoins (terrassement, béton, ferraillage)
- au final, améliorer les délais de construction.
A noter qu'en son temps, Vauban avait aussi standardisé la construction de ses casemates et autres ouvrages pour les mêmes raisons...
Pour complèter ces explications, il faut savoir qu'on trouve également :
- fortification de campagne (Feldmassiger ou Feldm) avec des murs de 40 a 80 cm d'épaisseur
- fortification semi-permanente de campagne (Verstarkt Feldmassiger ou VF) avec des murs de 1 m
- fortification Sk (SonderKonstruktion = fortification spéciale) : construite avec les moyens du bord ou adaptée à des armes capturées ou à un environnement particulier
- fortification St (Standige) construction permanente avec des murs de 200 cm minimum, protection contre une bombe de 500 kg ou un obus de 220 mm
Ici nous avons un modèle : FL 184 Leichte FlaK-Leitstand