MONTBOZON
LA RESIDENCE DES JESUITES
En 1560, un noble, au nom de Léonard de ROUSSELOT entreprend la construction d’une maison fortifiée. Les Livres précisent " La dernière du village, elle se trouve tirant de ce lieu à FONTENOY à main gauche et à l’opposite des vergers BALTARD". En 1567, ce notable obtient le privilège de posséder un fief qui est repris en 1578 par son neveu et héritier Raymond de MESMAY.
En 1597, Raymond de MESMAY, procureur fiscal du roi Philippe II d’Espagne et son épouse Jeanne Renard, fille d’un ambassadeur de Charles Quint, n’ayant pas eu d’enfant décident de faire don de leurs biens à la Compagnie de Jésus. D’abord acceptée, cette donation est annulée en 1599 en raison des charges importantes liées au contrat.
En 1602, Jeanne RENARD décède, son mari laisse alors à son frère Etienne de MESMAY les fonctions de procureur Baillage d’Amont qu’il occupait et entre en religion. Il reçoit la prêtrise le 25 décembre1603.
En 1604, de retour à MONTBOZON, il veut régler définitivement sa succession. Il offre d’abord ses biens aux jésuites pour la création d’un collège à VESOUL, ce projet n’aboutira pas, le Général de l’Ordre s’y étant opposé. Un peu découragé mais non soumis, il donne par procuration spéciale tout ce qu’il possède au Collège de BESANÇON sans aucune compensation. La Maison de MOBOZOON sert alors de lieu de repos et de convalescence pour les pères âgés et malades ainsi que de refuge pour le Collège de BESANÇON en cas de guerre et épidémies. Le père de MESMAY s’y retire en 1617 et y meut en 1634.
A la révolution, le domaine devient bien national. Il est vendu ensuite en 1793 à Antoine FRECON qui le lègue à son neveu, Nicolas ANGELOT, maire de MONTBOZON. Par acte du 7 janvier 1833, ce dernier vend à Etienne BOUDAY, un parisien venu s’installer à MONTBOZON suite à son mariage avec Jeanne Claude VUILLIER jeune fille originaire du village.
Aujourd’hui l’Ancienne Maison ROUSSELOT est la propriété du Général Henri BOUDAY.
Férus de généalogie, Henri BOUDAY et son frère le docteur Etienne BOUDAY ont ainsi découvert qu’un des membres de la famille a été grièvement blessé en sauvant le Général BONAPARTE tombé à l’eau au cours de la Bataille du Pont d’Arcole en novembre 1796.
