La stèle est accessible à pied ou à vélo via un chemin aprés avoir garer votre véhicule au point indiqué. Elle se situe à 200 mètres de la voie verte.Soyez discrét
En 1944, le Débarquement a été accompagné de nombreuses opérations de l'aviation alliée pour détruire de positions arrières. C'est dans ce contexte que, le 6 juillet 1944, à 9 h 45, le Lieutenant Bernard B. Jacobs s'est écrasé à Condé-sur-Huisne à bord de son P38 lightning appartentant à l'escadrille surnommée Back door gang.
Pour ne pas oublier
Ce jour-là, les pilotes de cette escadrille décollent du sud de l'Angleterre avec pour mission d'attaquer, en piqué, des objectifs d'opportunité dans le secteur de Saint-Calais dans la Sarthe.
Au cours de cette mission, vingt véhicules militaires allemands sont détruits. Aperçu par le lieutenant Fishes, pour la dernière fois au-dessus de Pont-de-Braye, à 18 km au sud de Saint-Calais, Bernard B. Jacobs, a ensuite disparu, « sacrifiant sa vie, comme beaucoup d'autres, pour la liberté de la France. »
Il était âgé de 21 ans, originaire de Philadelphie en Pensylvanie. Il a reposé au cimetière de Condé-sur-Huisne, jusqu'au 5 février 1945 avant d'être inhumé au cimetière de Saint-James, avec 481 de ses camarades, officiers des forces aériennes, 6 marins et 97 soldats inconnus. Sur une croix, une seule inscription : « J'ai combattu pour la bonne cause. J'ai terminé ma course. »
Une stèle
À Condé-sur-Huisne, l'oubli va s'installer, pendant près de 50 ans, jusqu'en 1993.
« Cette année-là, Célestin Gallerand, alors président de l'association des anciens combattants de la commune et Jean Le Nay, combattant engagé, qui avait effectué, comme marin, les débarquements de Provence et de Normandie sur le croiseur « Georges Leygues », vont décider de sortir le lieutenant Jacobs de l'oubli », explique Jean Pierre Gérondeau, maire.
« Sur les lieux du drame, à deux pas de la ligne SNCF Condé-Alençon, devenue Voie verte, une stèle, simple, mais émouvante, est aujourd'hui dressée. »
Et de préciser : « Elle a été inaugurée le 7 juillet 1994 en présence des représentants de l'ambassade des USA, des autorités françaises et d'une population nombreuse et émue. »