L'église primitive, suite à sa destruction au cours de la guerre de 100 ans, a été reconstruite accrochée à une tour de défense et de guet qui faisait également office de grenier et de refuge. N'ayant ni château ni seigneur, les habitants avaient construit cette tour à l'endroit le plus haut placé, sur le roc de granit à l'emplacement du clocher de l'église actuelle. Ceci apporte une réponse au fait que l'église tourne le dos à son village pour respecter la règle liturgique ancienne qui veut que le chœur soit tourné vers l'Orient. Le portail d'origine romane avec ses arcs en plein cintre serait le seul élément provenant de l'ancienne église. Une première extension est datée de 1507, comprenant la chapelle Saint-Joseph située sur le transept. Une inscription en caractère gothique sur une pierre située dans l'embrasure de la fenêtre révèle : "Les prêtres de la présente église sont tenus à perpétuité de dire chaque jour une messe de requiem et le jour de l'annonciation de la Bienheureuse Marie une grand'messe pour le sieur Jean de Trébuc, qui légua à perpétuité des revenus sûrs et 500 livres et fit construire la présente chapelle en 1507". Au début du XVè siècle, la nef centrale est agrandie et des documents prouvent qu'en 1665 existait déjà une chapelle privée, dite "Chapelle Saint-Martin" appartenant à la famille De Pouzol accolée au côté sud de l'église avec une entrée extérieure indépendante. Cette chapelle a été intégrée à l'église au cours de diverses extensions par le percement des murs latéraux toujours bien visibles et s'est intégrée parfaitement à l'architecture de l'église. En 1910, la commune dote l'église d'un clocheton, puis d'une horloge avec deux cadrans, payé avec l'argent affecté autrefois au budget du culte, relate le journal de l'époque, "l'Auvergnat de Paris". Les cadrans dont le mécanisme s'était arrêté brusquement ont été changé à l'identique en 2013 et l'un des anciens cadrans reconstitué est exposé à la médiathèque.