Le saviez-vous ?
À Châtellerault, l'eau du robinet que vous buviez provenait de la Vienne. Avec cette particularité : cette eau potable était prélevée en ville et en surface. La prise d'eau n'était « pas sécurisée », les 35 000 habitants de Châtellerault pouvaient se retrouver privés de ressources en eau potable si, par malheur, la Vienne venait à être polluée par des hydrocarbures ou encore un incident grave liée à la centrale nucléaire de Civaux en amont…
Pour prévenir ce genre de désagrément et se mettre en conformité avec la loi, la ville, principe de précaution oblige, devait diversifier sa ressource en eau en aménageant un pompage à l'extérieur de la ville. Ces travaux de sécurisation de la ressource ont entraîné l'aménagement de vastes bassins de rétention d'eau, sur le principe des bassines d'irrigation des agriculteurs.
Ce sont ces bassins d'eau d'une réserve totale de 30 000 m3 sont situés le long de la route de Nonnes, en face d'Emmaüs.
Plus précisément, il s'est agi de construire un bâtiment de pompage, un bassin de temporisation de 1 000 m3 entouré de deux lagunes de 15 000 m3 chacune.
Comment ça marche ? Les eaux provenant du site de la pointe de Forclan sont pompées vers le bassin de temporisation qui assure un temps de contact d'une heure. Les eaux rejoignent ensuite « gravitairement » l'un ou l'autre des bassins de 1.500 m3. Les bassins sont vidés indépendamment l'un de l'autre par des pompes situées dans le local pompage. Ces pompes permettent l'acheminement de l'eau jusqu'à l'usine de traitement d'eau potable de la ville de Châtellerault.
En cas de pollution, on ferme la station de pompage à Forclan. On ne pompe plus d'eau dans la Vienne et on vide les bassines selon les besoins de la consommation des habitants. 30.000 m3 en réserve, c'est suffisant pour tenir quatre jours.
Il existe 3 points de vérification de qualité de l’eau de la Vienne :
Un en aval du barrage de Chitré, un avant cette station de pompage et un avant le stockage dans les bassins.