C’est un ancien fief relevant du Duché de Châtellerault, signalé en 1763 dans les archives de La Roche de Bran. Cette demeure appartient, à partir de 1869, à Olivier Treuille, juge de paix du canton de Vouneuil-sur-Vienne.
Elle fût réquisitionnée en 1940 pour loger les troupes Allemandes.
En 1953, la commune fait l’acquisition de cette propriété dite « La Grande Maison ». Celle-ci est entourée de murs et d'un pré attenant avec une lisière de bois le long de la Vienne, appelée la Bonde. Construite au milieu d'un vaste parc planté d'arbres plusieurs fois centenaires, dont un imposant séquoia, la demeure accueille la mairie jusqu'à la fin des années 1990. Entièrement rénové, l e « château de La Bonde » d'après le nom mentionné sur les cartes postales anciennes, abrite aujourd'hui la maison des associations.
Il y a quelques années, à hauteur de la Grand'Maison, s'étirait l'île des soupirs chantée par l'abbé Longer : « Ici, la Vienne est dans toute sa beauté ; voici l'île des Soupirs avec ses lianes enchevêtrées et ses cyprès de la Louisiane, dont les épaisses frondaisons viennent lécher langoureusement les eaux calmes et jaunâtres. »
Dans les années 1920 et jusque dans les années 1950, les habitants de Cenon et des environs se retrouvaient, nombreux, sur l'île. On s'y promenait, on faisait des rencontres, on buvait un petit verre de vin blanc...
« Depuis longtemps on lui donne / D' « Île des Soupirs », le nom / J'entends bien mieux que personne/ Tous les soupirs qui s'y font/ Soupirs de pigeon, pigeonne/ Soupirs de rose en bouton/ Cueillie d'une main friponne/ Par quelque chétif démon/ Où soupir dont se rançonne/ La flèche de Cupidon ! »
Mais la Vienne, avec son courant et ses crues, a eu raison de la petite île dont il ne reste plus rien aujourd'hui.
L’île aux soupirs était un lieu de rassemblement pour les habitants de 1920 à 1950. Ils s’y retrouvaient pour boire un verre le dimanche.
Elle a disparue petit à petit suite aux crues successives.