Près du quartier Croix Sainte-Anne
Vous êtes dans le quartier Croix Sainte-Anne à Senonches. Plusieurs lavoirs sont encore visibles dans le Perche senonchois : le lavoir de Launay (1853), le lavoir du Pertuis de Manou (1876), le Lavoir de Tardais, le lavoir de Jaudrais, ...
Jusqu’au 19ème siècle, on lavait au bord des cours d’eau non aménagés, mais à partir de la moitié du 19ème siècle, on se met à construire des lavoirs partout en France. Les lavoirs communaux datent ainsi pour leur grande majorité de 100 à 150 ans, à la suite d’épidémies.
Ici, dans le Perche Senonchois, les lavoirs ont des formes classiques, construits avec les matériaux et les savoir- faire locaux. Ils sont peu profonds et l’eau y est toujours renouvelée. Certains lavoirs disposaient de planchers dont la hauteur était réglable en fonction du niveau de l’eau. Dans d’autres communes, dans un angle, les lavoirs possèdent un conduit de cheminée, et beaucoup disposaient de barres pour entreposer le linge.
Les lavoirs ont un grand rôle social pour les femmes qui s’y retrouvent 2 à 3 fois l’an pour les grandes lessives.
Les Lavandières s’agenouillaient dans des « boîtes à laver ». Le linge était lavé au savon de Marseille, brossé et tapé au battoir.
On imagine le travail difficile des Lavandières, inclinées sur la margelle, les mains attaquées par l’eau froide, cherchant l’énergie nécessaire pour donner les « coups de battoir à tour de bras ».
L’endroit le plus prisé était près de « L’oeillet » point d’arrivée de l’eau claire. Lavé à la craie ou fumé au souffre, le linge bénéficiait de nombreuses techniques de blanchissage et d’assouplissement lorsque apparaît en 1806 la soude artificielle « cristaux pour la lessive ».
Le lavoir des Esseaux
Vous êtes ici à proximité du lavoir des Esseaux ou rue du Vieux-Fourneau, datant de 1874.
Le terme « Esseaux » correspond à vannage. Ce lavoir est placé à la confluence du ruisseau venant de l’étang de Launay et de la Goëtte.
