GC72QEQ Georges Duret : chanoine, poète et résistant (Traditional Cache) in Pays de la Loire, France created by Titahi & M@2t

This cache has been archived.

PhilaCache: Bonjour Titahi,

Puisqu'il n'y a pas eu de maintenance dans un laps de temps raisonnable, j'archive cette cache.
voir aussi : http://www.geocaching.com/about/guidelines.aspx#cachemaintenance.

Comme cet archivage a eu lieu à cause d'un manque de maintenance, il m'est impossible de la réactiver. Si vous voulez refaire une cache ici ... s.v.pl. soumettez un nouveau listing.

Cordialement,
PhilaCache
Geocaching Community Volunteer Reviewer

GC72QEQ ▼

A cache by Titahi & M@2t Message this owner

Hidden : 3/26/2017

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Geocache Description:

Petite cache située à proximité d'une plaque posée à la mémoire de Georges Duret (1887-1943), enfant du pays, chanoine et professeur de philosophie de son état, mort déporté dans un camp d'extermination pour être rentré dans la résistance durant la Seconde Guerre Mondiale.

Georges Duret voit le jour au village du Pontereau le 12 novembre 1887 dans une famille d'agriculteurs. Après l'école primaire à la Bruffière, il entre à 15 ans au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers et décroche avec un succès remarqué le baccalauréat 4 ans plus tard (il obtient 18/20 en version grecque, 17/20 en version latine et en dissertation).

Il rejoint alors le grand séminaire de Luçon mais, brouillé avec certains professeurs sur des courants d'idées qui traversent l'Église à cette époque, il part en 1910 pour le grand séminaire de Poitiers. La prêtrise lui est conférée le 23 mars 1912 et s'ouvre alors pour lui une carrière féconde de professeur de philosophie au collège St-Stanislas de cette ville.

Il acquiert alors rapidement sa notoriété. Ses poésies célèbrent la terre et les paysages de son enfance, dont il reste marqué par la vie simple des paysans au contact de la nature. Ses œuvres philosophiques, une trentaine d'articles, le font connaître au-delà du cercle restreint de la ville. Il reçoit des correspondances des plus grands penseurs de son temps, les écrivains et académiciens : Maritain, Claudel, Francis Jammes.

Conférencier recherché, il accueille des universitaires et de hauts magistrats. Cette notoriété n'altère cependant en rien une simplicité naturelle. Il habite une chambre spartiate avec un minimum de meubles, ses nombreux livres empilés garnissant les murs. Chaque été, les vacances le voient revenir à la ferme paternelle d'où chaque matin il se rend à pied à l'église de la Bruffière (4 kms) pour célébrer la messe.

La défaite de 1940 et l'Occupation heurtent les sentiments de cet esprit ardent. Il n'hésite pas dès 1941 à entrer dans l'un des tout premiers réseaux de résistance de France occupée, animé par l'avoué poitevin Louis Renard. Particulièrement actif, il rédige des tracts et rencontre en juin 1942 un agent des renseignements britanniques.

En septembre de la même année, la Gestapo vient pour le chercher au collège St-Stanislas alors qu'il est en vacances, et les personnes interrogées disent ne pas le connaître. À son retour quelques jours plus tard on le presse de disparaître, il s'éloigne alors mais revient dès le lendemain en affirmant : "Je ne veux pas créer d'ennuis au collège ni à ma famille".

Arrêté le 30 septembre 1942 et incarcéré à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers, il est emmené à Fresnes puis à Inzert, camp d'extermination près de Trèves en Allemagne. D'odieuses brimades et des douches froides ruinent une santé déjà précaire, d'autant qu'il ressent le besoin de partager sa maigre pitance avec ses 2 codétenus plus jeunes. Très éprouvé, il est transféré dans un wagon surchauffé à Wolferbüttel où il expire dans la nuit du 29 au 30 mai 1943. Ses compagnons du réseau Renard seront décapités 6 mois plus tard.

Les corps de Georges Duret et de ses 10 camarades, rapatriés à Poitiers, sont inhumés le 27 juillet 1947 à l'issue d'une journée de deuil national. Le 4 septembre 1969, la Bruffière inaugure une plaque à sa mémoire, déposée en la chapelle du Rosaire, puis sur une pierre au sommet de la rue qui porte son nom... où cette cache commémore désormais son sacrifice..

© Source : livre La Bruffière au fil du temps...