Empreintes de reptiles du Salagou EarthCache

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Situation géologique
Le patrimoine naturel de la vallée de Salagou est marqué essentiellement par des paysages et terrains géologiques variés, lesquels sont d’une beauté exemplaire.
Qu’il s’agisse de ruffe, de basalte ou de dolomie, ils construisent une biodiversité unique et confère une identité spécifique au site.
Ce n’est donc guère étonnant si la vallée détient l’un des plus riches sites géologiques d’Europe, qui a pu donner naissance à des paysages particulièrement singuliers.

Les grès permiens rouges, à l’image des ruffes, ont été les résultats d’une mise à nu réalisée par l’érosion au fil des siècles, notamment durant l’ère primaire.
Ces roches de type sédimentaire sont composées de grès fin qui contiennent des oxydes de fer, qui ont attribué cette couleur rouge caractéristique des lieux.
Leurs formes particulières, des traces de dessèchement, des empreintes d’ondulations, des impacts de gouttes de pluie et des fossiles sont issus d’une évaporation très rapide survenue après des pluies soudaines et intenses.
C’est pourquoi on a pu même identifier certaines empreintes de pré-mammaliens, une peuplade qui y a vécu bien avant les dinosaures.
Ces traces fossilisées sont à voir impérativement du côté de la dalle de la Lieude, à Mérifons.

Les vertébrés du Permien
Il y a environ 260 millions d'années, au Permien, les reptiles mammaliens émergent sur un immense continent oui réunissait l'Europe, l'Afrique, l'Antartide et l'Australie.
Cent millions d'années plus tôt, les amphibiens s'étaient déjà glissés sur le continent, sans pour autant pouvoir se libérer complétement du milieu aquatique.
Du Pennsylvanien (-295 millions d'années) jusqu'à peu après le début du permien (-270 millions d'années), une lente évolution conduit les Amphibiens à explorer des terres plus sèches : les Reptiles vont apparaître.
Les Reptiles mammaliens sont considérés comme la maillon présentant les modèles de transition entre les Reptiles et les Mammifères.
Les Reptiles mammaliens sont surtout connus par des fossiles d'Afrique australe, du Texas et des territoires d'Europe Orientale et d'Asie.
Les caractères osseux du crâne, les mâchoires et les membres de ces animaux permettent de mettre en évidence la relation entre deux classes animales, celle des Reptiles et celle des Mammifères.
Les Reptiles mammaliens sont des Synapsidés, au même titre que les Mammifères, c'est à dire que leur fosse temporale se situe sur la partie inférieure de la parole latérale du crâne.
A l'intérieur des Synapsidés, les scientifiques distinguent trois groupes : les Pélycosauriens, les Therapsidés (Thérapsidés primitifs et les Thériodontes) et les Mammifères.
Dans le Lodévois, les empreintes d'animaux que l'on peut relever dans les terrains de cette période montrent dans certains cas une posture de type mammalien.
Les membres soutiennent bien le corps par leur position en dessous de celui-ci, au contraire des Amphibiens et Reptiles dont les membres sont écartés.
Les Reptiles mammaliens comprennent à la fois des grandes et lourdes formes, une des plus connues étant le Moschops et d'autres plus agiles, carnivores, comme les Cynodontes connus du trias.
Les essais de reconstitution montrent que les grandes formes étaient certainement des herbivores. Ces derniers s'éteindront certainement sans descendance (Anacodontes).
Les Thériodontes carnivores acquerront au trias de nombreux caractères de type mammalien sans qu'on puisse assurer (à cause de l'absence de fossile) une continuité directe avec nos ancêtres.

L'Ichnologie
L'objet de l'Ichnologie est l'étude des traces laissées par les animaux sur un sol meuble, mais c'est aussi de façon plus générale l'étude des vestiges imprégnés dans ces sols.
Ici et fréquemment dans le Lodévois, le durcissement des argiles a permis la conservation de ces reliques au travers des millénaires.
Les fentes de dessiccation et les ridules, vestiges des battements de l'eau sur des rivages de marais ou de cours d'eau, sont une marque fréquente de la conservation dans les argiles.
C'est le cas de la dalle paléontologique le LA LIEUDE qui, il y a 260 millions d'années environ, était horizontale, puis a été inclinée par les mouvements géologiques pour présenter son inclinaison actuelle de 20° Sud.
Il y a donc 260 millions d'années, des animaux ont laissé environ un millier d'empreintes dans la vase d'un marais en voie d'assèchement.
Certains sont allés vers l'ouest, d'autres vers l'est, le temps d'une journée ou de quelques heures. Les pistes se mêlent, se croisent, mais rien ne dit que les animaux se sont rencontrés...
L'intérêt de la dalle est la richesse et la diversité des formes de vie qui l'ont traversée, mais aussi son état de conservation.
Les formes des mains et des pieds, ainsi que la succession de leurs empreintes (la piste) nous renseignent sur la morphologie et la posture des animaux. Les bourrelets d'argile et la profondeur des empreintes nous donnent une idée du poids de l'animal.
Amis promeneurs, les traces sont des vestiges de grand intérêt scientifique pour l'étude des animaux disparus.
Dans sa vie, un animal laisse de nombreuses traces d'activités mais un seul squelette.
Aussi, respectez-les d'autant plus qu'elles sont fragiles et que leur meilleure conservation est sur le site où elles continuent d'être étudiées scientifiquement.

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Geological situation
The natural heritage of the valley of Salagou is marked essentially by various landscapes and geological terrains, which are of exemplary beauty.
Whether it is ruffe, basalt or dolomite, they build a unique biodiversity and confer a specific identity to the site.
It is therefore not surprising that the valley holds one of the richest geological sites in Europe, which has given rise to particularly singular landscapes.

Red Permian sandstones, like ruffes, have been the results of erosion over the centuries, especially during the primary era.
These sedimentary rocks are composed of fine sandstone which contain oxides of iron, which have attributed this red color characteristic of the places.
Their particular forms, traces of dryness, corrugations, impacts of raindrops and fossils are the result of very rapid evaporation occurring after sudden and intense rains.
That's why we could even identify some pre-mammalian footprints, a tribe that lived there long before the dinosaurs.
These fossilized traces are to be seen imperatively on the side of the slab of the Lieude, at Mérifons.

Vertebrates of the Permian
About 260 million years ago, at the Permian, mammalian reptiles emerged on an immense continent, bringing together Europe, Africa, Antarctica and Australia.
A hundred million years ago, amphibians had already slipped into the continent, but could not completely free themselves from the aquatic environment.
From the Pennsylvanian (-295 million years) until shortly after the beginning of the permian (-270 million years), a slow evolution leads the Amphibians to explore drier lands: Reptiles will appear.
Mammalian Reptiles are considered as the link with the transitional models between Reptiles and Mammals.
Mammalian Reptiles are best known for fossils from southern Africa, Texas and the territories of Eastern Europe and Asia.
The bony features of the skull, the jaws and the limbs of these animals make it possible to demonstrate the relation between two animal classes, that of the Reptiles and that of the mammals.
Mammalian Reptiles are Synapsidae, just like Mammals, ie their temporal fossa is on the lower part of the lateral speech of the skull.
Within the Synapsidae, scientists distinguish three groups: the Plycosaurians, the Therapidae (Primary Therapidae and the Theriodontes) and the Mammals.
In the Lodévois, the footprints of animals that can be seen in the grounds of this period show in some cases a posture of mammalian type.
The limbs support the body well by their position below it, unlike the Amphibians and Reptiles whose members are spread.
The mammalian Reptiles include both large and heavy forms, one of the most well-known being the Moschops and others more agile, carnivorous, like the Cynodontes known trias.
Reconstitution trials show that the large forms were certainly herbivores. The latter will certainly be extinct without descent (Anacodontes).
The Carnivorous Thériodonts will acquire many mammalian-type traits in the triassic, without being able to ensure (because of the absence of a fossil) a direct continuity with our ancestors.

The ichnology
The object of Ichnology is the study of the traces left by animals on loose soil, but it is also more generally the study of the remains impregnated in these soils.
Here and frequently in the Lodévois, the hardening of the clays allowed the conservation of these relics through the millennia.
Desiccation cracks and fine lines, remnants of water beating on marsh or stream shores, are a common mark of preservation in clays.
This is the case of the LA LIEUDE paleontological slab, which, about 260 million years ago, was horizontal, then was inclined by the geological movements to present its present inclination of 20° South.
Thus, 260 million years ago, animals left about a thousand impressions in the mud of a drying swamp.
Some went west, others went east, for a day or a few hours. The tracks mingle, cross, but nothing says that the animals met ...
The interest of the slab is the richness and diversity of the forms of life that have passed through it, but also its state of conservation.
The shapes of the hands and feet, as well as the succession of their footprints (the track) tell us about the morphology and posture of the animals. The clay beads and the depth of the fingerprints give us an idea of the weight of the animal.
Walkers, traces are vestiges of great scientific interest for the study of missing animals.
In his life, an animal leaves many traces of activities but only one skeleton.
Also, respect them all the more as they are fragile and that their best conservation is on the site where they continue to be studied scientifically.

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