Les 22 et 23 mai 1965, le général, alors président de la République , est en Sarthe. Les Sarthois lui réservent un accueil chaleureux dans chaque ville où il fait étape.
« Malgré les fantaisies du ciel, l'accueil des Sarthois resta cordial et simple », titrait, le 24 mai 1965, Ouest- France , à propos de la visite, les samedi 22 et dimanche 23 mai 1965, de Charles de Gaulle dans le département . Pendant 24 h, le général, alors président de la République, fait étape dans une vingtaine de communes.
La visite présidentielle est minutée, minutieusement préparée. À chaque étape, le président est reçu par le maire, puis il prononce une allocution, avant de rencontrer brièvement la population. Il s'agit presque d'un marathon pour le général, alors âgé de 74 ans, qui reste « infatigable », « le sourire aux lèvres » , note Ouest-France.
La bise à une mariée
Au Mans, où Charles de Gaulle arrive le samedi soir , ce sont 15 000 à 20 000 habitants qui se pressent, place Aristide-Briand, et à qui le président fait chanter la Marseillaise . « « M'y voici, au milieu d'une ville magnifique pleine de vie, pleine d'ardeur, pleine de volonté, en plein essor et qui m' apporte ce magnifique témoignage d'unité nationale que voilà » , lance-t-il à la foule. Le président est ensuite reçu à la préfecture , où il passe la nuit. Au dîner en son honneur, on lui sert un suprême de volailles du Mans truffé.
Le 23 mai, le président assiste d'abord à la messe à la cathédrale du Mans, avant de reprendre la route. Aux portes du Mans, il prend quelques minutes pour s'arrêter embrasser une jeune mariée. Il fait ensuite étape à Allonnes , à La Suze et à Malicorne , d'où il repart avec des céramiques fabriquées par un maître potier qui était un ancien de la 2 e division blindée . Le général arrive ensuite à Parcé, où la pluie se met à tomber et vient brouiller le paraphe que le général vient de laisser dans le registre communal.
Un garçon malchanceux
À 11 h 10 précises, Charles de Gaulle entre dans Sablé. Il y était déjà venu le 22 août 1944, alors qu'il était chef du gouvernement provisoire. Comme à chaque étape, des enfants attendent le président pour lui réciter un compliment. Un garçonnet de dix ans devait réciter une très courte allocution. Hélas, le président n'en avait pas été averti et le malchanceux garçon n'a eu droit qu'à une accolade. Le général repart avec des disques de chants grégoriens de l'abbaye de Solesmes, offerts par Joël Le Theule, député-maire.
Le cortège présidentiel passe ensuite par Louailles et Crosmières, avant de marquer un dernier arrêt à La Flèche , où il passe en revue les élèves du Prytanée. Il en profite pour rassurer le maire et la direction du prestigieux lycée, qui craignent un regroupement avec Saint-Cyr : « Le Prytanée national militaire restera à La Flèche»
On n’est pas certain de son passage à Bonnétable… mais « sa » place, elle, existe bien !!!
À 13 h, le président repart à Paris. Ce voyage s'inscrit dans le cadre d'une tournée de la France, débutée en 1959. Jusqu'en juin 1965, le président écume les routes de France.
