Le XIXe siècle est marqué par l’industrie du cuir. Située dans un pays d’élevage et arrosée par l’Indre, la ville possédait dès le Moyen Âge de nombreuses tanneries dont tout un quartier porte encore le nom.
Vous êtes sur le Pont des Cabignats :
Le pont des Cabignats tire son nom de la famille Escabignat, riche famille bourgeoise, qui fit une donation pour son amélioration, ce fut le pont des Escabignats qui devint par corruption, le Pont des Cabignats. Ce vieux pont fut reconstruit vers 1768. On y percevait des péages et plus tard, on y ouvrit un octroi. Avant la donation des Escabignats, il s'appela d'abord le Pont aux Pailhards. Rapprochons ce mot du terme paillards, les gueux qui couchaient sur la paille.
La ville était fortifiée et gardée, ils ne pouvaient y entrer. La proximité des tanneries leur permettait un travail occasionnel. Le dernier octroi des Cabignats se trouvait près des abattoirs qui furent transférés en 1997. C'est près de ce pont que vont survivre les dernières tanneries du quartier.
Des travaux récents ont abattus une ancienne maison qui en faisait partie. A l'angle de la rue Venose et du pont se trouve une maison très ancienne qui était au début du siècle, la triperie Billaud. Elle laissa pendant longtemps pendre au-dessus de la rivière des guirlandes de vessies de porcs qui rappelaient les lampions de la fête. C'était le temps où les anciens les utilisaient pour faire des blagues à tabac. Aujourd'hui, le pont des Cabignats est encore en bon état de conservation, et on peut retracer les activités passées grâce à la conservation des anciennes tanneries, que nous allons vous décrire par la suite. Le revêtement du pont est en bitume avec des trottoirs en pavés mixtes d’un côté et de l’autre en béton. Les murs de sécurité sont en pierre de taille avec joint en ciment. Il possède un arc bouté avec des pierres de soutènement.
Source : http://www.pays-lachatre-berry.com/up/actualites/ptitmurlimanges.pdf