Les carrières sont exploitées depuis longtemps, des centaines d’ouvriers y exerçaient un travail dangereux et s’y sont abimé la santé en arrachant à la terre des tonnes de pierres à coup d’explosifs De nombreux accidents s’y sont produits, provoquant parfois la mort de dizaines d’ouvriers.
L’activité des carrières s’arrête dès le début du premier conflit mondial et on y entrepose des tonnes de poudres car c’est un lieu stratégique de fabrication de munitions. Le 8 décembre 1917 à 10h45, un incendie se déclare dans un des baraquements de fabrication de gargousses. En moins d'une minute, le bâtiment s'embrase et il en faut de peu que le feu se propage aux autres lieux de stockage de poudre. 22 ouvrières décèderont dans la catastrophe et deviendront un symbole national, en illustrant tragiquement le travail essentiel des femmes en temps de guerre.
Pendant la seconde Guerre mondiale, les carrières furent de nouveaux utilisés comme bâtiments militaire, mais ce sont les Allemands qui y entreposent matériels et munitions destinés aux bases de sous-marins de l’Atlantique. Les carrières sont alors le théâtre d’un épisode sanglant de la résistance : Le soir du 15 août 1944, le maquis Anatole (composés de 120 hommes) fut hébergé pour la nuit au château de La Roche de Bran (commune de Montamisé). Dénoncé par un milicien, ils furent attaqués par l’unité allemande cantonnée aux Lourdines. Un maquisard fut tué lors de l’attaque et six autres faits prisonniers et conduits ici, où ils y furent torturés, puis tués sans autre forme de procès.
Cependant ce sont des évènements plus récents qui ont construit la mauvaise réputation des Lourdines : Après l’abandon d’une partie du site, des marginaux y trouvèrent un temps refuge faisant de l’endroit un vrai coupe gorge. Puis dans les années 80, des messes noires y sont organisées comme en témoignait une croix inversée dans un des conduits. Théâtre de rave party dans un passé plus récent encore, l’endroit a servi de décharge sauvage et d’endroit pratique pour se débarrasser des choses encombrantes....
En 2006, victime d’un règlement de comptes sur fond de trafic de drogue, un corps est retrouvé dans une des grottes.
Depuis l’endroit est calme, (mais sert encore trop souvent dépotoir) et seul les jeunes de Migné et les géocacheurs y vont encore.