CHARRON
Les noms ont changé au cours de l’histoire : le village de La Bretinière ou Berthinière, c’est Charron dont le nom actuel n’apparaît qu’à la fin du XIème siècle.
Les hommes s'y sont installés dès l'époque Gallo-Romaine. Le territoire du marais poitevin est pratiquement plat; c’est un milieu artificiel et ne peut se maintenir que si l’homme l’entretient. A la fin du XIIe siècle, la mer s’était retirée de ce qui fut à l’époque des Romains le Golfe des Pictons, les moines s’installent à Charron, commune à l’entrée de la baie de l’Aiguillon. Ils n’eurent qu’un but: favoriser par des moyens artificiels l’écoulement des eaux et empêcher la mer de revenir lors des grandes marées.
LA MYTILICULTURE
Dès la préhistoire, les hommes ont exploité les ressources que la nature leur offrait. Sur les sites néolithiques, de nombreux coquillages consommés, dont les moules, ont été retrouvés.
La première trace de mytiliculture sur bouchots remonte au XIIIe siècle. Selon la légende, c’est en 1235 que l’Irlandais Patrick Walton fait naufrage dans la Baie de l’Aiguillon. Ne voulant pas quitter la France, et cherchant à se nourrir en attrapant au vol des oiseaux de mer, il avait planté de longs piquets sur l'estran pour y accrocher ses filets "d'allouret". Il se serait rapidement rendu compte qu'il attrapait plus de coquillages que d'oiseaux, les moules se fixant naturellement sur ses piquets. Cette structure dont le nom irlandais aurait été "bout choat" aurait donné par déformation bouchot en français. Il a donc l’idée d’améliorer le captage en multipliant les pieux et en les réunissant par un tissage de branches de châtaigniers. La technique fut en tous cas dès cette époque utilisée pour l'élevage et la récolte de moules et d'autres coquillages, et crustacés attirés par ces nouveaux supports.. Jusqu’en 1850, les bouchots sont des lignes de pieux disposées en V et font également office de pêcheries. Ce type de bouchots étant source d’envasement, il doit être abandonné au profit de l’implantation en ligne parallèles, disposées perpendiculairement à la côte.
L'appellation "Moules La Charron" répond aux exigences d'un cahier des charges datant de 1995. Pour bénéficier de la marque, les moules de bouchots doivent provenir exclusivement de la baie de l'Aiguillon. Seuls les centres d'expédition mytilicoles de Marsilly, Esnandes, Charron, et l'Aiguillon-sur-Mer en Vendée ont droit à l'appellation "la Charron".
Charron dispose de deux ports d’échouage. Le port du Pavé et le port du Corps de Garde.
Le port du Corps de Garde est situé en amont sur la rivière.
Une petite pause pour admirer la Sèvre Niortaise.
Coordonnées relevés avec smartphone (petit décalage possible)