La galerie d'Henri IV
Henry IV fait contruire en 1598 une galerie de pierre de 190m de long et 6m de large pour séparer les jardins royaux.
En limite de propriété de l'immeuble du Laboratoire du Val de Loire et de la résidence Anne de Bretagne, caché sous un if majestueux, se découvre un élément d'arc de pierre appareillé et à côté un corbeau de pierre.
L'arc de pierre et le corbeau de pierre, encastrés dans le mur de la
résidence, seuls vestiges de la galerie construite par Henri IV.
Pour comprendre l'intérêt de ce vestige peu spectaculaire, il faut revenir quelques siècles en arrière...
Comme ses prédécesseurs, Henri IV décide de reconstruire le château de Blois. Mais, comme François 1er, Henri II, François II, Charles IX et Henri III, il cherche à apporter des améliorations aux jardins. Son projet comporte la construction d'une galerie de pierre entre Jardin haut et Jardin bas. Le roi déclare le 25 juin 1598 : "Ayant résolu de faire construire en nos jardins de Bloys, une gallerye, deux pavillons et quelques autres édiffices..." Les travaux avancent vite : une galerie de pierre de 190m de long et 6 m de large s'élève avec des arcades en plein cintre retombant sur des pilastres à bossages. Des branches de laurier et des entre "H" couronnés forment le décor. Quanrante-huit fenêtres éclairent le premièr étage.
Dessin représentant l'ensemble des jardins en 1575, initiés par Pacello da Mercogliano.
Dessin d'Androuet Du Cerceau, Elévation du bastiment et jardin costé de l'entrée.
Au centre, un pavillon en avant-corps est surmonté d'un dôme que termine un "H" couronné. C'est à peu près à ce niveau, que des vestiges sont encore visibles.
Au milieu de la galerie, un pavillon en avant-corps est
surmonté d'un dôme qui termine un "H" couronné.
Quinze travées de la galerie s'éffondrent par jour d'orage de 1756. Le reste est démoli en 1766.
Les jardins sont vendus comme bien national en 1794, revendus en détail par des spéculateurs. En 1885-1890, l'avenue de l'Embarcadère est percé au travers des jardins. La construction en 1866, puis la destruction,en 1964, de l'usine des chaussures Rousset (emplacement de la résidence Anne de Bretagne) vont faire disparaître les dernières traces des jardins royaux.
Avec la galerie d'Henry IV, d'autres vestiges des jardins royaux sont encore visibles au 5 de l'avenue du Docteur Jean Laigret. Une citerne qui servait pour alimenter en eau les Jardins hauts, a été habilement mise en valeur dans le mur de façade, à l'occasion de la restauration de l'immeuble où se trouve le Laboratoire du Val de Loire.
Une citerne qui servait pour alimenter en eau les Jardins
hauts, à été habilement mise en valeur dans le mur de la façade.
Source : "Blois insolite et méconnu", J-P Sauvage et Pascal Nourrisson.