Parmis les illustres Blésois, au même titre que Denis Papin, Jean-Eugène Robert-Houdin ou Auguste Poulin, Augustin Thierry est peut-être le moins célèbre. Pourtant sa ville natale - il est né le 10mai 1795, rue des Rouillis (27, rue des Cordeliers actuelle) - a su rendre hommage à l'historien en donnant son nom à une rue, à un jardin et un lycée porte son nom depuis un décret de 1946.
Le plus belle hommage est celui que lui a rendu son frère Amédée, sénateur et conseiller d'Etat, en offrant à la ville de Blois un buste en 1866 pour le 10éme anniversaire de la mort de son aîné. L'oeuvre du sculteur est placé dans un premirer temps dans la grande salle de la bibliothéque, situé à l'époque dans l'hotel de ville, sur le Mail. En 1887, la bibliothèque municipale est transférée dans l'aile Gaston-d'Orléans du château de Blois. Le buste est alors placé dans la seconde salle.
Pour le centenaire de la naissance d'Augustin en 1895, la municipalité a organisé des fêtes grandioses. On profite de l'évenement pour transferer le buste dans le square Victor Hugo (jardin Augustin Thierry aujourd'hui).
Le buste ainsi exposé au milieu du square est beaucoup plus visible que dans la salle de la bibliothéque. Les touristes, nombreux à traverser le square pour se rendre au château, peuvent désormais admirer l'oeuvre de Henri-Frédéric d'Iselin. Malheureusement, dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1979, des vandales ont brisé le buste au grand dam des autorités. Comme ce buste était une réplique, par le sculteur lui-même, d'un original de marbre exécuté pour le musée du château de Versailles, on s'empresse d'en réaliser une copie. Le nouveau buste d'Augustin Thierry est coulé en bronze d'aprés l'enpreinte prise dirrectement sur le buste de marbre d'Iselin. C'est donc une copie conforme à l'original qui trône sur le socle resté sans tête durant 18 mois. La différence d'aspect tient uniquement à la différence de matériau.
Après trois déménagements et une décapitation, le buste d'Augustin Thierry trône de nos jours fièrement dans le jardin qui porte son nom.
Pensez à prendre une pince à épiler !
Source : "Blois, Insolite et méconnu" de Jean-Paul Sauvage et Pascal Nourrisson.