Originaire d' Ephata en Pennsylvanie, Richard D. Winters voit le jour le 21 janvier 1918. A l'âge de huit ans ses parents aménagent à Lancaster. En 1937 il est diplômé du Lancaster Boys High School et entre au Collège Franklin & Marshall. Il doit cumuler plusieur petits jobs ( tonte des pelouses du collège, vendeur dans une épicerie ou peintre sur des pylônes électriques) pour se payer les frais de scolarité. En juin 1941, il obtient un diplôme de gestion des affaires.

Au mois d'août de la même année, Richard Winters s'enrôle dans l'armée, pour écourter son temps de service. Il suit une formation de    base en septembre au Camp Croft en Caroline du Nord. Alors que son régiment est déployé au Panama, il reste au Camp Croft pour y former les nouvelles recrues. En 1942 il est sélectionné pour  entrer à l'école des aspirants à Fort Benning en Géorgie, c'est là qu'il y rencontre Lewis Nixon, qui deviendra son meilleur ami et ils serviront ensemble dans la 101st Airborne Division. Le 2 juillet 1942, Richard Winters est promu lieutenant en second.

  Durant sa formation d'officier, il prend la décision de servir dans l'infanterie parachutiste, mais suite au manque de postes disponibles il doit rejoindre son ancienne unité. Cinq semaines plus tard Richard Winters reçoit enfin une affectation au 506th Parachute Infantry Regiment au Camp Toccoa en Géorgie. Affecté à la compagnie E (Easy) il prend en charge le poste de chef de section du 2e peleton, sous les ordres du lieutenant, puis capitaine Herbert Sobel. En octobre 1942 Winters est promu premier lieutenant. La formation  est très difficile, comme beaucoup d'hommes avaient très peu d'expérience militaire antérieur les pertes sont nombreuses. Sur les 500 officiers volontaires, seulement 148 sont retenus, et 1800 soldats sur un total 5 300.

 Le 10 juin 1943, le 506th PIR est officiellement rattaché à la 101st Airborne Division. Quelques mois plus tard la division embarque pour l'Angleterre. Basée à Aldbourne, les hommes suivent un entrainement intensif en vue du D-Day prévu pour 1944. C'est pendant cette période que les tensions entre Winters et Sobel atteingnent leur paroxysme. En privé il avait remis en cause les capacités de Sobel à commander en situation de combat. Beaucoup d'hommes partageaient son opinion et la plupart jugeaient Winters plus apte à commander, bien que ce dernier ne voulait pas entrer en compétition contre son chef de compagnie. Plusieurs fois Sobel entreprit de faire "casser" son commandant en second, et Winters dû faire appel en cour martiale pour un motif de punition qu'il jugeait injuste. Dans le même temps certains sous-officiers de la Easy se rebéllèrent contre Sobel, et protestèrent auprès du colonel Sink. Pour cet acte de mutinerie ils risquaient le peleton d'éxécution, mais la proximité de Jour J joua en leur faveur. Certains furent renvoyés de la compagnie, d'autres rétrogradés. Pour mettre fin aux tensions, Winters fut transféré à la compagnie de commandement en charge du mess des officiers et Herbert Sobel envoyé à la direction d'une école de saut pour personnel non combattants et peu après le jugement en cour martiale de Winters fut annulé et il retourna dans la Easy en qualité de chef du 1er peleton. Plus tard Richard Winters reconnu que si la Easy était arrivée à un tel degrès de préparation celà était dû en partie par l'entrainement que Sobel lui avait prodigué. En février 1944, le commandement de la compagnie revint au 1st Lieutenant Thomas Meehan provenant de la compagnie "B".

  Dans les premières heures du 6 juin, Winters se posa près de Sainte-Mère-Eglise et dû rejoindre les arrières de la plage d'Utah. Personne ne savait encore que le C-47 qui transportait Meehan et une partie de la compagnie de commandement s'était crashé, en arrivant au-dessus de la Normandie , le commandement par intérim fut donné à Richard Winters. Il à eut l'occasion de montrer ses talents tactiques lors de l'assaut de la batterie du Manoir de Brécourt dans la matinée du 6 juin. Avec seulement 13 hommes  il à réussit à attaquer une position d'une cinquantaine d'Allemands et détruire les canons d'artillerie, de plus il retrouva dans uns des abris une carte qui désignait tous les emplacements  d'artillerie en Normandie qui fut très utile au QG allié. Pour son action à Brécourt, Winters fut décoré de la Distinguished Service Cross, le 1er juillet et promu capitaine. La 101st est détachée de la ligne de front quelques jours plus tard, et renvoyée en Angleterre , en vue de sa réorganisation pour l'opération Market Garden prévue pour le 17 septembre. Après avoir combattu en Hollande puis dans les Ardennes, la Easy réussi en entrer en Allemagne. Le 9 mars 1945, Richard Winters fut promu major (commandant dans l'armée française), à la tête du second bataillon, remplaçant le lieutenant-colonel Robert Strayer  transféré à l'état-major régimentaire.

  Avec l'armistice de mai 1945, le procéssus de démobilsation à débuté pour les soldats qui avaient reçus assez de points de campagnes pour retourner aux Etats-Unis. La 101st division devaient être déployée dans le Pacifique face aux forces japonaises et Winters décida de rester , malgrè un total de points suffisants pour  pouvoir bénéficier d'un retour au pays. Mais l'arrêt des hostilités dans le Pacifique survint et deux mois plus tard. Richard Winters embarqua finalement le 4 novembre 1945 à Marseille pour    les Etats-Unis, sa démobilisation devait être effective que le 22 février 1946, mais il put quitter l'armée fin novembre 1945 et resta en congés en attendant la fin de son engagement.

  Après la guerre il épouse Ethel Esthoppey le 16 mai 1948, puis travailla dans l'entrprise familliale de son ami Lewis Nixon, dans le New-Jersey et en devint le directeur général en 1950. L'année suivante il est rappelé au service actif pour la guerre de Corée. Il fit un voyage jusqu'à Washington pour un entretien avec le général Anthony McAuliffe (ex commandant en second de la 101st division) pour essayer de convaincre l'armée de ne pas l'envoyer au front. Il expliqua au général qu'il avait assez vu la guerre, l'officier bien que comprenant la position de Winters, il lui à répondi que du fait de son expérience du commandement sa présence était nécessaire. Peu après il fut tansféré à Fort Dix dans le New-Jersey pour la formation des officiers. Mais pendant son séjour il montra peu d'enthousiasme et se porta volontaire à la Scholl Ranger, mais il dû rejoindre Seattle pour embarquer pour la  Corée, cependant il eut la possibilité de démissionner quand il voulait ce qu'il fit.

  Libéré de ses obligations militaires il travailla dans une usine de plâtre adhésif dans le New-Jersey. Avec sa femme Ethel, il s'installa dans une ferme en 1951 puis vingt et un ans plus tard il créa sa propre entreprise de produits fermiers et la vente d'animaux aux agriculteurs locaux. Peu après il déménagea avec sa  femme et ses deux enfants pour la ville Hershey en Pennsylvanie. Il prit sa retraite en 1997. Dans les années suivantes il écrit quelques livres sur son histoire et notamment " The Life of Major Dick Winters" co-écrit par l'historien militaire en retraite le colonel Cole Kingseed. Ses précisions sur l'histoire de la Easy Compagny furent précieuses pour l'historien Stephen E. Ambrose, quand il publia son livre "Band of Brothers" qui fut transposé dans la mini-serie de même nom. En 2006 il donna quelques conférences sur le commandement aux cadets de l'académie militaire de West Point. Le 16 mai 2009 il reçut un doctorat en lettres humaines à titre honorifique par le collège Franklin & Marshall

  Malgrè tous les honeurs qui lui sont rendus, Richard Winters resta une personne humble ne cherchant jamais à se mettre en valeur ou tirer un quelconque intérêt que se soit sur son passé. Il s'est juste contenter de réaliser la promesse qu'il avait juré à Dieu et à lui-même le soir du 6 juin. " Vivre en paix pour le restant de ses jours". Souffrant de la maladie de Parkinson depuis plusieurs années , Richard Winters est décédé le 2 janvier 2011 à 92 ans selon ses dernières volontés le service funéraire fut simple et privé. Il repose désormais dans le caveau de famille auprès de ses parents dans le cimetière de l'Eglise évangélique luthérienne d'Epatha en Pennsylvanie. Sur sa tombe on peut y lire simplement l'incription suivante " Richard D. Winters WW II 101st Airborne.

 

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                                                Richard D. Winters.

 

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                                                     Richard Winters avant un saut.

 

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                               Richard Winters à la fin de seconde guerre, avec le grade de major.

 

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              L'acteur Damian Lewis incarne Richard Winters dans la série "Band of Brothers". 

 

The World War II Foundation selected Major “Dick” Winters of Easy Company as a symbol of leadership. This monument honors the combat leadership of the American troops during Operation Overlord.
Located along the strategically important road between Utah Beach and Sainte Marie du Mont. The sculpture of Winters leads in the direction of the upcoming battles.
This monument is the last to have been inaugurated at Utah Beach, on June 6, 2012.

 

http://www.utah-beach.com/museum/monuments/?lang=en

http://normandie44.canalblog.com/archives/2012/01/08/23191671.html

http://www.dday-overlord.com/filmographie/band-of-brothers/veterans/richard-d-winters

https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_D._Winters