Les communes d'Eure-et-Loir [CEL]
Cette cache fait partie de la série "401 communes en Eure-et-Loir [CEL]".
Il s'agit d'une idée assez simple : vous faire découvrir toutes les communes que compte notre département.
Pour relever ce défi, un groupe de géocacheurs s'est créé afin d'organiser au mieux la pose des caches. Ces dernières peuvent être de différents types et de différentes tailles.
Si vous souhaitez rejoindre le projet [CEL], contactez l'un des propriétaires de cache de la série : il se fera un plaisir de vous indiquer les communes disponibles et la marche à suivre.
[#167 CEL] Le Gault Saint Denis
Nom des habitants : Gaulois, Gauloises
Population : 673 (recensement de 2013)
Superficie : 2335 hectares
Densité : 29 hab./km²
Le Gault Saint Denis est une commune du canton de Voves. Cette commune s'est formée avec deux villages : Le Gault-en-Beauce et Saint-Denis-de-Cernelles, par ordonnance royale du 21 septembre 1827 (Archives Nationales-F 2 II Eure-et-Loir 2, plan annexé à la minute).
Située entre Bonneval et Voves, son altitude est de 134 Mètres avec un point culminant de 154 mètres. Si la physionomie de la commune du Gault-Saint-Denis, dans les parties Sud et Est, ne diffère pas de celle de la plate Beauce, les parties Nord et Ouest du territoire sont couvertes de bois et sillonnées par deux vallées.
La commune compte huit hameaux : la Brimaudière, Bronville, le Moulin de Bruyère, Chauffours, la Libardière, les Maisons Neuves, Plancheville et Varennes.
Les bois sont d'une étendue de 300 ha environ, ceux de l'ancienne seigneurie de Moisville et de Montgouverne, seraient, "des restes de la grande forêt, Silva Pertica, l'une des plus étendues de la Gaule".
La culture de la vigne était assez importante autrefois dans la contrée de Bronville, car souvent les registres signalent la profession de vigneron, du reste, deux champtiers cadastraux en conservent le souvenir : Les Vignes et Les Vignes d'Eustache.
Des deux vallées, l'une venant de Rouvray, l'autre de Boncé, la plus curieuse est la seconde qui, par les grandes pluies, roule d'abondantes eaux et donne l'illusion d'une vraie rivière. Elle traverse la route de Meslay sous un pont construit en même temps que la route, en 1888, aux frais des deux communes (part du Gault : 3.947 F).
Cette vallée se confond avec celle des Rouvray avant d'entrer sur la commune de Montboissier.
Il existe aux Archives Départementales, un plan de la paroisse du Gault au XVIIIème siècle (1777). Le premier plan cadastral fut terminé en 1831, le second en 1938 et le troisième date de 1988.
Les champtiers cadastraux tirent leurs noms
- soit de leur proximité des villages : Les Ouches de Plancheville, les Moineries ; soit de la conformité du terrain : La Vallée Marie, la vallée Rigault, La Vallée Verte, Les Longs Réages, etc;
- soit de certaines particularités du sol comme : Les terres Noires, La Buttegarguanta, le Gouffre, La Fosse aux Lièvres, Les ruisseaux etc;
- soit de leurs productions : Le Gland, Les Bruyères, Les Noyers, La Chardonnière, les Bois des Marronniers, les Vignes etc;
- soit d'anciens propriétaires : Le Bois Toutain, le Pèlerinage, la maison brûlée, le Buisson de Saint Etienne (patron du Gault), la Fosse aux Loups etc...
Le fief du Gault était vassal de Pierre Coupe et y ressortissait pour la justice.
L'église Saint Etienne du Gault-Saint-Denis serait des XII et XIIIème siècles pour la nef et du XVème siècle pour le bas-côté, selon Albert Sidoisne. Pour Jacques Lacour, l'ensemble a été bâti au début du XVIème. De nombreux remaniements ont eu lieu au XVIIIème siècle.
Un remarquable ensemble de boiseries du XVIIIème ceinture toute l'église. La chaire, les tambours de porte sont de style Louis XV. Le bas-relief en bois du XVIIIème représente les apôtres au Saint- Sépulcre.
Les anciens chemins
Il reste de l'époque gallo-romaine seulement deux anciens chemins :
- une voie militaire de Chartres à Bourges par Blois, aujourd'hui Chemin départemental Chartres à Verdes. Elle a reçu différents noms dans ses diverses parties et suivant l'époque : vers 950 Via Strata entre Chartres et Dammarie . En 1139 Cateiatus Collis Blésensis, chemin de Blois.
La chaussée retrouvée en 1934-1935 près du bois de Chantepie, de 6 m de large se composait d'un blocage simple de 0,30m à 0,40m d'épaisseur, bordé de fossés. La distance, assez longue, permettait d'intercaler des relais ou stations où s'arrêtaient les voitures.
D'après un rapprochement étymologique, un relais, ou mancion, devait se trouver non loin du Gault, à l'emplacement de l'ancien champtier de Mansonville. A cet emplacement, en 1935, deux carriers ont mis à jour un très beau vase funéraire romain de 20 cm de hauteur. Des travaux, près de la voie ferrée, dans les années 1937-1938, ont permis d'identifier l'emplacement probable d'une autre villa gallo-romaine, en bordure de cette voie romaine.
- L'autre chemin, dénommé de Sens au Mans, par Janville et Brou, traversait également la commune, il est encore appelé le chemin de Brou, ailleurs, le chemin de César ou Chemin d'Henri IV.
Les registres municipaux nous apprennent que le pont du chemin de Bronville à Varennes fut restauré en 1808 (passerelle en pierres de 5 à 6 mètres avec rampe en fer); celui de la route de Gault à Bronville fut réparé en 1802 : coût 150 F.
La commune disposait d’une gare ferroviaire construite en 1870 sur la ligne Paris-Tours, un peu à l’écart du bourg..
Comme beaucoup de petites gares, elle fut fermée au XXè siècle et détruite lors de la construction la ligne TGV dans les années 80.
La commune possédait aussi une importante laiterie coopérative qui fonctionna de 1910 à 1972.
;
;
Anecdote :
Plancheville 23/06/1833 - Drame dans la famille ROBINET
Ce jour, entre onze heures et minuit, un incendie se déclare dans la maison de Louis Robinet père, la toiture entièrement en chaume est la proie des flammes. Le bruit du feu réveille les occupants de la maison : Louis Robinet père, sa femme et ses trois enfants en bas âge. La porte d’entrée est bloquée par un morceau de bois qui empêche le jeu de la clef. Toute la famille se réfugie dans une cave dont ils ne seront retirés qu’avec la plus grande peine. Le feu a gagné un petit bâtiment servant d’étable appartenant à un certain Besnard et une autre étable du côté opposé appartenant au nommé Duval, ainsi que sa maison d’habitation. Ces deux bâtiments sont totalement consumés.
La voix publique désigne immédiatement Louis fils comme auteur de cet incendie car un différend sur la succession l’oppose à son père depuis plusieurs années.
L’instruction de l’affaire confirme les soupçons et un témoignage finit par emporter la conviction du juge.
Le procès se tient à Chartres le 16 décembre 1833. Louis Robinet fils est déclaré coupable à la majorité des jurés de plus de sept voix pour tous les chefs d’inculpation. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Il est transféré au bagne de Brest (comme Vidocq) sous le numéro matricule 20291.
C’est là qu’il est sans doute décédé, comme le stipule l’acte de mariage de sa fille en 1840.
Pour connaître tous les détails de ce fait divers, vous pouvez lire l’article complet sur : http://www.perche-gouet.net/histoire/hameaux.php?hameau=1324
Sources :
Annuaire cantonal de Bonneval 1989
bulletin de la Société Archéologique d'Eure et Loir 1980.
Cercle de recherches généalogiques du Perche-Gouet
-Archives Départementales d’Eure & Loir—Série 2U art 5– mag12/293/1833– Cours d’Assises arrêts 1831 à 1833.
-Archives Départementales d’Eure & Loir—Registres BMS Série E– Commune du Gault-Saint-Denis.
-Archives de la Marine—Brest—Série O—Registre des chiourmes.