La cache ne se trouve pas aux coordonnées indiquées.
A l'intérieur de la boîte se trouve un tampon, ceci n'est pas un objet d'échange.
Il vous permet de tamponner votre carnet afin de garder un souvenir.
Merci de le laisser dans la boîte
Nous vous proposons une petite ballade dans le passé... afin d'avoir une pensé particulière pour ce tragique moment de notre histoire et de ne jamais oublier.
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Cette ballade comporte 5 caches qui sont liées une à l'autre, comme nous le sommes à l'histoire de la France.
Plus d'informations et de recommandations vous attendent dans le géochker de la cache n°1 (https://coord.info/GC6YMPX)
Merci de respecter les lieux
Bonne chance et bonne ballade
Le choix du soldat inconnu
Mercredi 10 novembre
La guerre est finie depuis deux ans. La salle des fêtes est transformée en chapelle ardente. Huit cercueils sont alignés sur deux rangs sur de simples tables, recouverts de grand drapeaux tricolores, tous semblables, ornés de palmes vertes, surmontés d'une croix de bois et de tiges de sapins. Des cuirasses et des baïonnettes sont posées le long des murs.
Depuis 24h, la population défile dans cette galerie dont les murailles sont tapissées de draps blancs. Des guirlandes tricolores sont suspendues à la voûte. Au fond, sur un écran lumineux brille la devise "On ne passe ".
A la lueur vacillante des cierges, on voit briller les trophées : 16 médailles et les sabres d'honneur. La municipalité, les anciens combattants et les soldats de la garnison en tenue bleue montent la garde.
SILENCE
Il est 15h, l'enfant du pays André Maginot fait son entrée dans la citadelle. Le Général Boichut, commande le silence.
Les tambours, voilés de crêpe, résonnent sourdement. Le chant des clairons s’élève dans un silence absolu. Quand ils se taisent, le ministre s’avance vers un soldat. Celui-ci fait un pas en avant. Il s’appelle Auguste Thin. Engagé à l’âge de 18 ans, soldat au 132ème Régiment d’Infanterie.
André Maginot remet au soldat Thin un bouquet de fleurs : « Vous allez déposer le bouquet sur un des huit cercueils, qui sera alors celui du soldat que la peuple de France accompagnera demain au Panthéon à l’Arc de Triomphe, suprême hommage que la France a réservé à l’un de ses enfants mais qui n’est pas trop grand pour celui qui doit symboliser la vaillance française et dont le sacrifice anonyme a sauvé la Patrie, la Justice et la Liberté.
Le soldat Thain raconte lui-même la suite : « Le bouquet en main, je fis un tour d’honneur, gravement, pieusement, pour honorer les huit cercueils qui étaient devant moi. Au cours du second tour, je déposai mon bouquet sur le sixième cercueil. Je voulais donner une raison à mon choix, et en regardant l’écusson de mon régiment, j’ai eu l’idée de totaliser les chiffres de mon régiment, le total faisait 6. »
A peine le bouquet posé, le capitaine ordonne : « En hommage au soldat inconnu mort pour la France, fermez le ban. »
De l’entrée de la galerie les notes de la marseillaise se font entendre. Les photographes font crépiter les éclairs de magnésium. Avant de sortir, la foule présente se recueille encore une fois.
Il est 15h15, quatre soldats soulève le cercueil sur lequel est apposée une plaque de cuivre « le soldat français ».
Le cercueil est déposé sur un affût de canon de 155, tiré par deux chevaux.
La prolonge se couvre de gerbes et de couronnes aux accents de « La marche funèbre » de Chopin, le cortège part en direction de l’Hôtel de Ville, gendarmes et artilleurs ouvrant la marche.
A 17h30, le train spécial qui conduit le cercueil à sa dernière demeure quitte la gare.
A minuit, le corps du soldat inconnu, porté par six soldats, est déposé place Denfert-Rochereau à Paris, face au Lion de Belfort, pour une ultime veillée funèbre avant la sépulture définitive.
Le 11 novembre au matin, un même cortège conduira au Panthéon le cœur de Gambetta et le soldat inconnu.
Le président de la République et toutes les autorités nationales sont présents pour une nouvelle cérémonie solennelle avant d’accompagner le cercueil jusqu’à l’Arc de Triomphe où depuis le 11 novembre 1920, un héros anonyme dort de son dernier sommeil.
Le sacrifice d’un million d’hommes tombés de part et d’autre en cette année 1916 marquera profondément les Français et les Allemands. Au printemps 1940, les combattants de la Seconde Guerre mondiale éviteront tout affrontement dans cette zone, pour ne pas fouler une terre sous laquelle reposent encore des milliers de soldats qui pourraient être leurs pères ou leurs frères.
Un million d’hommes tombés au champ d’honneur ne seront pas morts pour rien, si aujourd’hui le souvenir de leur sacrifice peut assurer à leurs enfants, des deux côtés de la frontière, la paix et la liberté.
Amis géocacheurs, ayez une pensée pour eux.
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« Personnellement, j’ai assisté au choix du soldat inconnu qui partait vers Paris et j’ai accompagné le cortège des 7 cercueils qui restaient vers le cimetière. J’avais 18 ans et j’étais secrétaire au 132ème Régiment d’infanterie où le soldat Thin faisait son service militaire » Marie Guilloux (témoignage recueilli grâce à la petite fille de Mme Guilloux, qui est une connaissance de l’owner de cette cache)
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