L'importante demande de pierre pour la construction du Paris haussmannien sous Napoléon III eut pour conséquence d'augmenter très sensiblement la masse salariale en carrière. Les propriétaires de carrières ont fait appel à de la main d'œuvre étrangère et ont regroupé les ouvriers carriers près des sites d'extraction.
L'économat des carriers est donc construit entre 1883 et 1890. Il regroupe un ensemble de petites chambres, un grand réfectoire, une lingerie et une coopérative d'achat. Il se crée même une mutuelle des carriers qui leur permet d'avoir une chambre à l'hôpital de Creil en cas de maladie ou d'accident. Les caves voutées de la principale bâtisse ont servi pendant très longtemps à entreposer du charbon. Elles furent également utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale comme abris pendant les bombardements. Le bâtiment tint bon malgré les nombreuses cicatrices laissées par les bombes.
Cet espace a été ensuite transformé en un ensemble immobilier semi-public, semi-privé. La municipalité a conservé les caves de l'économat et les a complètement réaménagées.
Depuis mai 2016, les caves de l'Economat abritent le Musée des bombardements. Ce nouveau lieu de mémoire permet de ne pas oublier que Saint-Maximin fut une ville martyre, presque entièrement détruite par les bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. Sont exposés les "débris d'histoire" et "morceaux de guerre" collectés depuis de nombreuses années par Gérard Lequien, marqué à jamais par le crash d'un bombardier alors qu'il n'avait que 13 ans.
