A La Roulière on pourrait se croire au bout du monde si l’on n’apercevait au loin les immeubles des Sables et de La Chaume. Ce petit village borde la « Chnoue », le chenal qui alimente en eau de mer les marais jusqu’à L’Ile d’Olonne.
Qui pourrait deviner que ces lieux si paisibles furent pendant des siècles le théâtre d’une intense activité ?
Ancien port antique d’Olonne exportant le sel des marais créés par les romains, il fut au Moyen Age une étape incontournable pour les navires de commerce sur la route de l’étain, entre la Méditerranée et l’Angleterre. Le blé, l’orge, le vin et bien sûr toujours le sel étaient l’objet d’un trafic intense.
Preuve de son importance, c’est ici que Rabelais y fait débarquer la jument de Grangousier : « En cette même saison Fayoles, quart roi de Numidie, envoya du pays de Afrique à Grangousier une jument la plus énorme et la plus grande que fut onques vue, et la plus monstrueuse … Et fut amenée par mer en trois carraques et un brigantin jusque au port de Olonne en Talmondois.»
Mais peu à peu le havre s’envase et, progressivement, navires de commerce et bricks morutiers vont migrer vers le nouveau port des Sables d’Olonne que Louis XI crée en 1472.
Le début d’un long déclin parachevé par l’abandon des salines puis de l’ostréiculture …
Rare témoignage du passage des navires venant de tous horizons qui ont fréquenté autrefois La Roulière, un message énigmatique gravé sur une planchette de bois et reproduit ici :
Saurez-vous le décrypter ? Vous mènera-t ’il vers un trésor caché ?