L’édification de croix en bordure de route ou de chemin est une coutume très ancienne. Ces témoignages de foi se multiplièrent dès que la liberté de pratiquer son culte fut accordée à l’église. Perrigny comme d’autres villages compta de nombreuses croix, dont sept subsistent encore aujourd’hui. Ces croix étaient construites le plus souvent aux abords des villages, au croisement des routes ou des chemins. Elles signalaient la proximité d’un lieu d’habitat et permettaient de se mettre sous la protection divine en cas de nécessité. On en éleva également dans les cimetières, sur les places et dans les domaines privés ou communaux où elles constituaient des témoignages de piété.
La croix blanche portait autrefois le nom de croix de Saint Fort, du nom d'un martyr chrétien, Evêque de Bordeaux au début du christianisme qui aurait été décapité en compagnie de deux enfants. C'est le saint protecteur des enfants. A Perrigny, Saint Fort fut invoqué en deux circonstances:
Lors de la procession annuelle des Rogations, dont l'origine remonte au 5ième siècle, qui se déroulait dans le cadre de cérémonies religieusesorganisées durant les trois jours précédent l'Ascension. Cette procession, qui avait pour but d'attirer la protection divine sur les récoltes (moissons, fenaisons, vendanges), partait de la croix de Saint Fort et marquait plusieurs stations devant les autres croix du village.
Pour protéger les enfants malades et infirmes.