Les règles collectives d’exploitation du sol ont régi le monde rural médiéval. Le système seignueurial englobait toute la campagne française (le seigneur protégeait le vassal qui en retour lui fournissait de quoi se nourrir)
Il existait plusieurs seigneureries et domaines à Chécy (Reuilly, Portmorand, la Bretauche, la Herpinière, le château de l’Isle….) Ces implantations apparaissaient davantage comme des domaines de la haute société Orléanaise que d’une implantation locale. En conséquences, la société Cacienne semblait très démocratique et se gérant largement seule. Elle avait davantage affaire aux fonctionnaires du Roi qu’aux seigneurs locaux.
Les terres situées entre la Loire et la rivière le Cens (l’actuel canal d’Orléans) étaient très sujettes aux inondations et peu convoitées, un droit accordé par la coutume s’est instauré. Ces parcelles réservées aux pâturages appartenaient à la communauté qui pouvait y mener librement le bétail moyennant une taxe annuelle « la taille » qui était due par l’ensemble des usagers.
Suite aux guerres de religions, des incendies successifs ont détruit les titres et renseignements relatifs à ces biens communaux. Les habitants durent adresser en 1568 une requête au Roi afin qu’ils puissent conserver leurs droits sur la possession des pâtures. Charles IX confirma la propriété collective des pâtures et la jouissance des ces héritages pour 300 arpens environ de patis.
De nos jours la zone est classée NATURA 2000 et située dans le périmètre du Val de Loire inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle va bénéficier d’un plan de gestion afin de maîtriser le devenir de cet espace naturel et y favoriser la biodiversité dans le cadre d’une gestion raisonnée, durable et cohérente.