L’aqueduc du Gier a été construit il y a environ 2000 ans. Il faisait parti des quatre aqueducs alimentant la ville de Lugdunum. En effet, la ville romaine étant bâtie sur un promontoire (Fourvière), les romains ne pouvaient utiliser l’eau de la Saône, à moins de la monter avec des seaux. Avec ses 85 km de long, c’est l’un des plus longs aqueducs au monde. Il avait la particularité de comprendre quatre siphons, qui lui permettaient de franchir des vallées sans dévier sa route, et maintenir un dénivelé acceptable.
Pour cela, l’eau à son arrivée était stockée dans un « réservoir de chasse », puis descendait la pente à travers des tuyaux en plomb. Le bas du vallon était traversé sur un pont siphon (la pression était maximale ici, sachant que 10 m de dénivelé engendre une augmentation de 1 bar).
L’eau remontait ensuite, toujours dans des tuyaux jusqu’au réservoir de fuite, qui était légèrement plus bas que le réservoir de chasse, pour tenir compte des pertes de charge dans les canalisations. Enfin, l’eau reprenait son chemin normal.
A Lyon, on retrouve des vestiges du dernier siphon. Le réservoir de chasse se situait au fort Saint Irénée. Le pont-siphon vers Trion, le réservoir de fuite dans la rue Roger Radisson(aujourd’hui disparu) (voir cache GC1HQZ8 de DblCoin). A travers cette petite multi, je vous propose de découvrir le réservoir de chasse du Fort Saint Irénée. Et aussi, au passage, l’Institut franco-chinois, peu connu, et d’implantation ancienne et unique à Lyon.
Pour résoudre cette multi, se rendre aux coordonnées de la page de présentation de la cache où vous découvrirez un vestige impressionnant de l'aqueduc.
A = nombre de piliers encore debout de l’aqueduc, réservoir compris
Descendre 30 m vers l’est. Vous y trouverez des effigies métalliques d’étudiants chinois qui rappellent qu’ici, de 1921 à 1946, 473 étudiants vinrent se former, suite à la chute du régime féodal en 1911, pour former l’élite de la Chine. Aujourd’hui, c’est un centre pour la promotion des relations entre Lyon et la Chine, ainsi qu’un musée de l’Institut franco-chinois de Lyon.
B = nombre d’étudiants chinois représentés sur les effigies métalliques
Descendre encore plus bas jusqu’au point R0. Vous y trouverez l’ancien puits du fort.
C = nombre de grilles métalliques verticales en partie supérieure
Levez les yeux et regardez le réservoir de chasse. Les romains avaient un sens de l’esthétique poussé. Les revêtements de leurs aqueducs était complexes et savamment étudiés.
D = nombre de couches horizontales en briques rouges sur le côté du réservoir ? (2 ? 4 ? 5 ? ou 8 ?)
Vous pouvez maintenant vous rendre à la cache qui , hélas, n’est pas près de l’aqueduc, à cause de la présence non loin de deux autres caches, dont celle sur le fort Saint Irénée GC28KTW, de DblCoin, pour ceux qui veulent connaître son histoire.
Coordonnées de la cache : N45°45,[(B+C)x(A+B)]-(C-D) | E4°48,[(B+C+D)x(C+D)]-(D-A)²
Remarque : la présence d’arbres a pu créer une imprécision des coordonnées (mesurées à 6 m près)
Pas de stylo dans la cache.
