Dès le début du IX ème siècle, les moines étaient déjà bergers. Ils élevaient des brebis qu'ils faisaient transhumer l'été sur les hauts paturages.
Partout le long des drailles, ils ont égréné des lieux d'accueil temporaires pour les troupeaux en route et leurs bergers, ainsi que des petits oratoires. Au fil des décennies, les populations locale venant de plus en plus assister aux prières dans ces petits lieux de culte, les moines se sont sédentarisés et les oratoires ont été transformés en église et souvent en prieurés.
Il est donc possible qu'un modeste oratoire ait occupé ce lieu avant de devenir église au XI ème siècle (première mention en 1092). Car nous sommes sur l'une des nombreuses branches de chemins de transhumance du réseau formé par " la collectrice de Jalcreste ".
En la voyant, on pourrait penser que neuf siècles n'ont pas entamé la masse rustique de ses murs de schiste et de ses toits de lauzes dont les matériaux furent puisés à même la montagne. Elle est pourtant le seul vestige d'un ancien prieuré dont il ne reste rien.
L'église elle-même, appelée Sainte-Cécile, a été endommagée pendant la guerre des camisards et l'on remarque quelques cicatrices sur les murs réparés. Sa porte d'entrée, en plein cintre à l'ouest, n'est pas celle d'origine. Aujourd'hui elle se découpe, émouvante et sublime, sur l'infini de cet horizon de faîtes.
On est tenté de s'accorder une longue pause, tant ce décor de chênes verts semble chargé de paix, tant le silence est reposant.
Cette cache est posée en ce lieu en l'honneur de ma nièce et filleule "Maïa"...
Source : http://cevennes-montlozere.com/randonnees/pays-grand-combien/sentier-de-l-eglise-de-lamelouze.html
