Les sources d’Oriol, avec celles de Monestier de Clermont (GC547DP), étaient citées dès 1639 par Pierre de Vulson Sieur des Grands-Prez, docteur en médecine, agrégé au collège des médecins de Grenoble, dans une notice vantant leurs bienfaits thérapeutiques et leur minéralisation remarquable.
Utilisée tout d’abord pour faciliter la cicatrisation des plaies (eau d’arquebusade) les praticiens des environs ont de tout temps tenu l’eau d'Oriol en très haute estime et l’ont largement prescrite à leurs malades contre la chlorose et anémie, troubles digestifs, trouble de la fonction utérine, stérilité, état névralgique, œdème, maladies de peau …
C’est au sud du village du Grand Oriol, aux abords du petit ruisseau, que divers filets d’eau sortent de terre après un long parcours dans les schistes argilo-calcaires noirs des couches jurassiques des collines avoisinantes.
Ce massif est parcouru par un grand nombre de petites veines métalliques et il n’est pas étonnant de voir des sources avec une minéralisation variée.
Des analyses, pratiquées dès 1839, pour déterminer la composition de cette eau ont montré qu’elle est gazeuse, ferrugineuse, bicarbonatée et alcaline avec des traces d’iode, lithine, manganèse et arsenic prouvant sa capacité à traiter certaines maladies.
On peut lire dans certains ouvrages que » L’eau d’Oriol n’est pas une eau minérale indifférente, elle est médicinale, et ce n'est pas impunément que les personnes bien portantes peuvent en faire un usage habituel. Elle se boit avec ajout de lait ou petit lait, de sirop amer, d'écorces d'oranges. Les doses journalières sont de deux ou trois demi-verrées, et l'on s'élève rapidement jusqu'à un litre par jour, qui est la dose moyenne et à laquelle chacun peut prétendre. Il n'est pas rare cependant de voir des personnes tolérer l'ingestion d'un litre et demi à deux litres par jour. »
L’eau d’Oriol s’est longtemps mobilisée contre les autres eaux minérales de la région arguant que la somme et la variété des principes minéralisateurs donnent à cette eau une importance supérieure à la plupart de leurs congénères, prouvant que sa composition (acide carbonique et sels alcalins) facilitait l’assimilation par l’organisme des principes ferrugineux.
Malgré tous ces éloges la commercialisation de cette eau ne dépassa pas le département, la constitution chimique, la température des eaux et leur faible débit (2 à 3 l/mn) ne se prêtent pas à un grand développement. A l’époque ils envisageaient, tout au plus de créer une buvette et quelques douches pulvérisées…
La cache se trouve à proximité d'un ancien captage. vous remarquerez certainement le dépôt orangé laissé par l'eau et observerez par intermittence le dégagement de gaz.
Merci de respecter les lieux