La Sèvre Niortaise
Navigable sur 54 km, la Sèvre Niortaise se jette dans l’Océan Atlantique via la baie de l’Aiguillon. Tout le réseau hydraulique maraîchin s’organise autour de ce petit fleuve côtier. Jusqu’à l’arrivée du chemin de fer, les navires de haute-mer, chargés de marchandises, naviguaient jusqu’à Marans (Charente-Maritime). Les gabares, longues embarcations à fond plat, prenaient le relais jusqu’à Niort en franchissant 9 barrages écluses : Les Enfreneaux, le Carreau d’Or, Bazoin, les Bourdettes, la Sotterie, le Marais Pin, la Tiffardière, la Roussille et Comporté. Les ouvrages actuels sont construits entre 1862 et 1872. Les verts, situés sur le réseau navigable, sont la propriété de la DDE veillant au niveau du fleuve et les bleus appartiennent aux syndicats des marais mouillés régissant les réseaux adjacents (rigoles et conches). Deux hauteurs de plan d’eau sont définies pour chaque bief (partie d’une rivière comprise entre deux écluses et assurant le maintien d’une ligne d’eau suffisante pour la navigation), soit un seuil de niveau supérieur d’eau pour les saisons pluvieuses et inférieur pour la saison chaude. Elles permettent ainsi de concilier les intérêts publics (batellerie) et privés (agriculture). En 2013, le domaine public fluvial est transféré à l’Institution interdépartementale du bassin de la Sèvre niortaise qui est le mécanicien du Marais Poitevin. Situé sur la route de Coulon à Arçais (ancien chemin de halage), le barrage-écluse de la Sotterie, classé en réserve de pêche, est restauré en 2006.