Caractéristique particulière des bourgs et villes de marché, le nombre et le rayonnement des auberges d’antan s’expliquent par les multiples fonctions de ces édifices.
Leur rôle de lien social est prédominant.
Les liens séculaires entre Habsheim et Bâle conservent les témoignages les plus anciens de l’histoire des auberges de ce village.
En 1292, le couvent de St Leonhard de Bâle reçoit de Conrad Schaler de Froberg, en présence des tenanciers et de Conrad, maire de la cour des Schaler à Habsheim, de Ruedin Steinlin, prévôt de Habsheim et de Lodewico/Ludwig, aubergiste au même lieu, des vignes et autres immeubles inclus dans la cour de Ratzheim.
Une des grandes institutions du Moyen-âge pour l’organisation de la vie rurale est la cour colongère (Dinghof), pré- sidée par le maire colonger (Meyer).
C’est ici que se tiennent les plaids, assemblée des tenanciers de la cour. C’est le cas pour St Alban, par exemple, en 1769. Autour de la maison « centrale », l’auberge au Lion appelée aussi Kornhaus - probablement à la fois le grenier à blé et le lieu des transactions de céréales-, se regroupent les autres maisons, propriétés de St Alban.