LE FOUR A CHAUX
De par sa structure et sa forme, il constitue un exemplaire typique de ces fours qui peuplaient la région aux XVIII ème et XIX ème siècle, fournissant la chaux destinée à de multiples usages locaux.
Patrimoine incontournable de notre région, ce vestige restauré nous invite à la découverte de la chaux, de sa fabrication et de ses usages.
Matériau très ancien, la chaux fut utilisée dès l'époque romaine pour fabriquer les mortiers des constructions , des plus simples aux plus colossales... Depuis des siècles et encore aujourd'hui, la chaux donne lieu à de multiples usages, associés aux différentes étapes de son cycle de fabrication.
Les fours à chaud du XIX ème siècle, construits en maçonnerie, convertissaient le calcaire en chaux par l'action du feu. Cette première étape du cycle de la chaux, nommée calcination, dépendait du savoir-faire du chaufournier et de son équipe, qui assuraient l'alimentation du four et veillaient à son bon fonctionnement.
Par le haut du four, appelé le "gueulard", on chargeait le charbon et la pierre par lits alternatifs, jusqu'à ce que le four soit plein. Afin d'éviter le refroidissement de la cuve durant la calcination, l'opération était constamment renouvelée.
Par l'intermédiaire des ouvreaux, le chaufournier entretenait le foyer pour maintenir une température comprise entre 800 et 1000°.
Sous l'action de la chaleur, il arrivait que les briques composant la paroi du four se détériorent, ce qui impliquait de les remplacer, voire parfois de refaire totalement le parement ou d'en doubler l'épaisseur, comme dans le cas présent.
On défournait la chaux par les ouvreaux situés en bas du four. Elle était ensuite placée dans des barils à l'abri de l'humidité, avant d'être chargée sur des charrettes à destination des clients ou entreposée temporairement dans la cour.
