A la fin des années 50, l'Administration française décida la création d'un réseau national de transport de la télévision par faisceaux hertziens. Malgré quelques artères communes dans les débuts, ce réseau dédié à la télévision devint très rapidement indépendant de celui utilisé pour le téléphone : il a été géré successivement par les organismes RTF, ORTF et finalement TDF. La vocation principale de ce réseau hertzien était l'acheminement des programmes nationaux de télévision, depuis Paris jusqu'aux émetteurs de télédiffusion forte puissance situés un peu partout en France métropolitaine. Il permettait aussi de transporter les programmes de radiodiffusion nationaux (France-Inter, Culture, etc) et plus occasionnellement des programmes internationaux de télévision en Eurovision. Il faut également mentionner les télévisions régionales acheminées par faisceaux hertziens. Les émetteurs de télévision forte puissance étant en général trop éloignés les uns des autres pour être reliés par faisceau hertzien en un seul bond, il a été nécessaire de construire des stations-relais espacées en moyenne de 70 km (voir les premières photos ci-dessous). Au fil des décennies, la place de ce réseau de transport par faisceau hertzien a évolué : Les années 80 ont vu l'apparition des satellites permettant la diffusion de la télévision : utilisés systématiquement pour les chaînes privées comme Canal+ ou M6, le satellite a permis de sécuriser la diffusion des chaînes publiques en apportant une alternative aux faisceaux hertziens. Depuis les années 2000, le réseau de transport de TDF utilise la fibre optique sous la forme de cinq grandes boucles régionales indépendantes : la capacité de transmission de la fibre est en effet très adaptée au nombre toujours plus important des programmes TV et FM. Ces boucles fibre optique restent toutefois toujours associées à des faisceaux hertziens qui assurent en partie les liaisons d'extrémité.