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Puzzle Solving 101 - Leçon 7 : Cryptographie Mystery Cache

Hidden : 12/7/2015
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:

Ceci est la version française des mystery caches d'Epeterso2. Pour la traduction du texte, Tof La beuze a déjà réalisé toute la traduction dont le texte ci-dessous n'est qu'un copie. Ma contribution n'est juste que la pose de la cache et la création de l'énigme "in French".


Introduction


Depuis aussi longtemps que la communication existe, il y a eu un besoin de partager des informations privées. Les chiffrements ont été utilisés par des représentants de gouvernements, des officiers militaires, des espions, des ambassadeurs, des révolutionnaires, des patrons d’entreprises, des chefs religieux, etc. Même le Kama Sutra traite de l’utilisation de codes pour aider les femmes à dissimuler les détails de leurs liaisons, l’écriture secrète est la 45ème dans la liste des 64 arts que les femmes devaient étudier (parmi lesquels le massage, la préparation de parfums, la sorcellerie, les échecs, la reliure et la menuiserie  ).

Ce tutoriel ne vous en apprendra pas assez pour devenir un cryptanalyste pour la NSA. Mais il vous donnera, j’espère, une longueur d’avance pour transformer un tas de bêtises en un ensemble de coordonnées. En soi, il ne vous apprendra pas tout ce qu’il y a à savoir au sujet de chaque cryptage, mais il vous fera réfléchir pour trouver la bonne voie et vous donnera des liens vers des ressources à utiliser pour résoudre les énigmes cryptographiques.

Qu’est-ce que la cryptographie?


Le mot « cryptographie » est dérivé du mot grec qui signifie « écriture » et « cachée » – c’est l’étude des messages secrets. Le chiffrement est la conversion de l’information ordinaire (en clair) en charabia inintelligible (cryptogramme). Le déchiffrement est l’inverse, passer du texte chiffré au texte en clair. Un procédé de chiffrement est un couple de méthodes de cryptage et de décryptage.

Le fonctionnement détaillé d’un algorithme de chiffrement est contrôlé à la fois par la méthode de chiffrement et par une clé. Une clé est un paramètre secret de l’algorithme de chiffrement, connu seulement de l’expéditeur et du destinataire du message chiffré. (oui, je sais que ce n’est pas exactement vrai pour les algorithmes à clé publique, messieurs ou mesdames les experts en cryptographie ;-)  )

La méthode de résolution d’un puzzle qui implique la cryptographie est d’un concept très simple: comprendre l’algorithme de chiffrement, et trouver la clé. Le processus pour trouver ces deux éléments d’information qui révéleront le message est appelée cryptanalyse.

 Cryptages classiques et cryptages modernes


Un procédé de chiffrement classique fonctionne sur un alphabet de lettres et est généralement réalisé à la main (avec papier et crayon) ou avec de simples dispositifs mécaniques (comme une scytale). Les chiffrements modernes fonctionnent sur des bits et des octets, de plus nécessitent du matériel informatique et des logiciels spécialisés. L’écrasante majorité des algorithmes de chiffrement que vous trouverez dans les caches de puzzle sont classiques.

(Digression historique: Un logiciel de chiffrement peut également être considéré comme une munition, aussi dangereux que les armes et les véhicules militaires. Jusqu’en 1996, un logiciel de chiffrement n’a pas pu être exporté vers d’autres pays depuis que le gouvernement américain avait interdit l’exportation de tout cryptage plus fort que 40 bits. Malheureusement, un cryptage à 40 bits n’est pas assez fort pour protéger les renseignements sur Internet – le fait que les règlements ont été modifiés en même temps que l’Internet entrait dans une phase de croissance rapide n’est pas une coïncidence ).

Chiffrement par substitution simple

Un chiffrement par substitution est très simple – remplacer chaque lettre de l’alphabet avec une autre lettre ou un symbole. La clé de chiffrement est la correspondance entre un ensemble de lettres à un autre.

César

Le chiffre de César est appelé ainsi d’après Jules César, qui s’en servait pour communiquer en toute sécurité avec ses fidèles lieutenants. César utilisait ce chiffre avec un décalage (valeur de clé) de 3. Pour crypter une lettre dans un message, il prenait la 3ème lettre de l’alphabet après celle qu’il voulait chiffrer. A devient D, B devient E, et ainsi de suite (et si il est allé au-delà de Z, il recommence à partir de A).

La roue de chiffrement est un disque constitué de 2 roues, intérieure et extérieure, avec l’alphabet écrit sur le pourtour des deux roues. On tournant l’une des roues avec la valeur de décalage, pour cette raison le chiffrement de César est souvent appelé « ROT » (abréviation de « rotation »), et le mot « ROT » est souvent suivi par la valeur de décalage : donc le chiffrement de César serait appelé « ROT3 ». La roue de codage ci-dessous met en œuvre ROT7 (allant de dedans en dehors) ou ROT19 (allant de l’extérieur à l’intérieur).

L’indice d’une page de description du cache est chiffré en utilisant un chiffrement de César avec un décalage de 13 (aka ROT13). Cette valeur est très pratique car les méthodes de cryptage et de décryptage sont exactement les mêmes – Un chiffre à N, et N crypte à A.
(Note du Tof : et la table est très visuelle, en mettant les 13 premières lettres en dessous des 13 dernières)

Atbash

Le chiffrement Atbash substitue à chaque lettre de l’alphabet la lettre à l’extrémité opposée de l’alphabet. Par exemple, A devient Z, B devient Y, C devient X, etc. Le nom « Atbash» provient de la langue hébraïque, où la lettre aleph devient à tav, beth devient tibia, etc. La méthode peut être utilisée dans n’importe quelle langue qui a un alphabet ordonné.

Cryptogramme

Vous avez probablement vu des cryptogrammes dans les journaux, à côté des BD et des mots croisés. Un cryptogramme est une énigme composée d’une courte citation cryptée utilisant un chiffrement par substitution simple. La correspondance entre texte en clair et texte chiffré est aléatoire – il n’y a pas d’ordre pour les lettres du texte chiffré, comme dans les chiffres de César et Atbash. Le problème est de comprendre la correspondance et de trouver la citation.

Chiffre Pigpen ou parc à cochons

Un des chiffres de substitution les plus célèbres et qui n’utilise pas un alphabet est le chiffre Pigpen (aussi appelé chiffrement des franc-maçons). La clé de ce chiffre est la disposition des lettres dans une grille comme ceci:

Pour encrypter un message, on remplace chaque lettre par son symbole dans la grille. Par exemple :

Autres symboles

Un chiffrement par substitution n’a pas besoin d’utiliser forcément des lettres. Tout ensemble de symboles peut être utilisé, par exemple:

  • Chiffres, (A = 1, B = 2, etc… très fréquent),
  • Symboles de polices de caractères (autres que les lettres et chiffres)
  • Codes informatiques (comme ASCII ou EBCDIC),
  •  Photos (une fois, j’ai résolu un cryptogramme qui utilisait des photos d’insectes),
  • Codes à barres (sur le dos des paquets ou des enveloppes),
  • Le code Morse (ou —– -. ….. -. -. —- …),
  • Drapeaux de sémaphore  (ou cadrans d’horloge),
  • Touches des claviers du téléphone (2 représente A, 22 est B, 222 est C, D est 3, etc.)

Et bien d’autres !

Chiffrement polyalphabétique

Le problème fondamental de tous les chiffres de substitution simples, c’est qu’ils peuvent être attaqués en utilisant une méthode de cryptanalyse appelée analyse de fréquence. C’est juste une façon élégante de dire «compter le nombre de fois où chaque lettre ou symbole apparaît dans le texte chiffré ». La lettre qui apparaît le plus est sans doute E, suivie de près par A, S, I, N et  (Note du Tof: en langue française).

Des chiffres de substitution complexes ont été développés pour déjouer les tentatives de briser le code via l’analyse de fréquence. L’objectif de ces méthodes est d’obtenir que tous les symboles dans le texte chiffré apparaissent avec à peu près la même fréquence. Dans un procédé de chiffrement polyalphabétique, une seule lettre chiffré ne correspond pas à une lettre simple dans le texte clair. La lettre A à un endroit dans le texte chiffré peut décoder une lettre tout à fait différente de celle d’un A à un endroit différent.

Tabula Recta

Si la roue de chiffrement est l’un des principaux outils utilisés dans les chiffres de substitution, la tabula recta est l’un des principaux outils utilisés dans les procédés de chiffrement polyalphabétiques. Une tabula recta ressemble à ceci:

Vigenère

Le chiffrement de Vigenère est l’un des plus communs qui utilise une tabula recta. Le chiffrement nécessite que l’expéditeur et le destinataire se mettent d’accord sur un mot pour l’utiliser comme clé de chiffrement. Par exemple, supposons que le texte en clair à chiffrer est le suivant :

ATTACKATDAWN

L’expéditeur choisit un mot-clé et le répète jusqu’à ce qu’il corresponde à la longueur du texte en clair. Par exemple, le mot-clé « LEMON » donnerait la clé de cryptage complet:

LEMONLEMONLE

Utilisez les lettres en clair en ligne et les lettres-clés en colonne. Puis remplacez chaque lettre du texte en clair avec la cellule correspondante de la tabula recta. Pour la première lettre, dans cet exemple, la lettre A à la ligne L est la colonne L. Ensuite, la lettre correspondant à la ligne de la colonne E T est X. Après cela, la lettre à la ligne T M est la colonne F. Le texte chiffré est alors complété:

LXFOPVEFRNHR

Autokey

Ironie du sort, Vigenère n’a pas inventé le chiffre qui porte son nom – il a été effectivement inventé par Giovan Batista Belaso en 1553. Le chiffrement que Vigenère a inventé en 1586 est appelé le « chiffre autokey ». En raison d’une attribution erronée dans le 19ème siècle, le nom de Vigenère est malheureusement toujours associé avec un chiffre beaucoup plus faible que celui qu’il a inventé.

Le chiffre autokey est parfois appelé le «chiffre autokey de Vigenère« pour le distinguer du chiffre «Vigenère«. Le chiffre autokey est similaire à l’algorithme de chiffrement de Vigenère, mais avec une méthode différente de la construction de la clé qui rend la méthode de cryptage plus fort. Au lieu de répéter le mot clé plusieurs fois, la clé commence par le mot-clé suivi par le message en clair lui-même. Donc, la clé dans l’exemple ci-dessus serait:

LEMONATTACKA

Enigma

Enigma est un des chiffrements polyalphabétiques les plus sophistiqués jamais créés. Il a été développé par l’armée allemande et largement utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale. Le récit de la façon dont le chiffre d’Enigma a été brisé est une histoire fascinante à lire.

Une machine Enigma consiste en un ensemble de 3 ou plusieurs rotors interchangeables, des anneaux de lettres qui peuvent être placés sur les rotors dans une quelconque position parmi les 26 possibles, un tableau de correspondance peut être utilisée pour transposer une lettre à une autre, un clavier pour la saisie de lettres du texte en clair, et un cadran lumineux pour la lecture des lettres de texte chiffré.

La valeur de la clé d’un message crypté avec Enigma se calcule en fonction des rotors spécifiques utilisés, du nombre de rotors, de la position de chaque bague de lettres sur le rotor, de la position de départ de chaque rotor, des connexions sur le tableau de correspondance, et d’un mot clé choisi. Appuyer sur une lettre du clavier fait tourner les rotors et active une lumière sur le cadran lumineux pour indiquer la lettre cryptée ou décryptée.

Chiffres polygraphiques

Un chiffre polygraphique utilise des groupes de lettres et non des lettres simples comme les unités de base de cryptage. Par exemple, AA pourrait être remplacé avec QJ, AB avec le RU, etc. Avec de simples lettres d’un chiffrement par substitution simple, il y a seulement 26 possibilités pour chiffrer chaque lettre, mais avec deux lettres groupées dans un chiffre polygraphique, il y a 676 possibilités. Cela rend ces chiffres beaucoup plus difficiles à casser .

Carré de Polybe

Quelques procédés de chiffrement polygraphiques font usage d’une disposition des lettres connues sous le nom d’un carré de Polybe. Le carré de base énumère les lettres dans l’ordre de gauche à droite et de haut en bas (I et J sont traités comme la même lettre), comme ceci:

Code « tapé »

Le code tapé, qui utilise un carré de Polybe, a été employé par des détenus pour communiquer en tapant sur les tuyaux ou les murs. Pour coder une lettre, un prisonnier appuyez sur un nombre de fois égal à la rangée lettre, une pause, puis un nombre de fois égal à la colonne de lettre, puis s’arrêtant encore. Ainsi, le mot « THE » serait « tap tap tap tap (pause) tap tap tap tap (pause) tap tap (pause) tap tap tap (pause) tap (pause) tap tap tap tap tap ».

Playfair

Playfair est un chiffre qui apparaît régulièrement dans des caches mystery, des mots croisés cryptiques, et d’autres contextes. Le chiffre Playfair n’a pas été inventé par Lord Playfair, mais par son ami Charles Wheatstone.

Alors qu’un carré Polybe standard a les lettres ordonnées de gauche à droite et de haut en bas, la grille Playfair commence avec un mot-clé (avec des lettres en double supprimées), suivi par toutes les autres lettres de l’alphabet dans l’ordre. La lettre J n’est pas utilisée et, dans le texte en clair, est remplacée par la lettre I avant le cryptage. Par exemple, le carré Playfair utilisant le mot «cipher» comme clé devrait ressembler à ceci:

Voir la page Wikipedia sur Playfair pour plus de détails sur la façon d’utiliser le chiffrement.

Chiffre des 4 carrés

Le chiffre de quatre carrés utilise deux mots clés et quatre carrés de Polybe disposés dans une grille 2×2. Il s’agit d’un chiffre polygraphique très fort qui corrige une faiblesse relative dans le chiffre Playfair : en Playfair, si AB se crypte en XY, alors BA se crypte en YX, donc on sait qu’une paire vous donne automatiquement l’autre paire. Dans quatre carrés, AB peut se crypter en une paire complètement différente de celle de BA.

Chiffrement de transposition

Un procédé de chiffrement transposition modifie la position des lettres dans le texte en clair pour former le texte chiffré. Par exemple, supposons que le texte en clair est:

EIGHTFOURSEVEN

Une façon de le chiffrer est d’écrire le texte en clair uniformément réparti sur trois lignes, comme ceci (le remplir avec des lettres aléatoires à la fin pour avoir le même nombre de lettres):

EIGHT
FOURS
EVENX

Maintenant, lisez les lettres de haut en bas de chaque colonne pour créer le texte chiffré:

EFEIOVGUEHRNTSX

D’autres modèles utilisent des spirales, alternent de gauche à droite et de droite à gauche, etc. N’importe quel modèle peut fonctionner du moment que l’émetteur et le récepteur se mettent d’accord .

Chiffre-livre

Un chiffre-livre utilise un texte long comme une clé de chiffrement. Les textes classiques utilisés comprennent des dictionnaires, des livres religieux (comme la Bible), des documents gouvernementaux (tels que la Déclaration d’Indépendance), et plus encore.

Un procédé de chiffrement-livre crypte chaque lettre dans le texte en clair en faisant référence à la lettre même à une certaine position dans le document de référence. Pour crypter une lettre en clair, la remplacer par un ensemble de nombres qui peuvent être utilisées pour localiser la lettre dans le document: un triplet de nombres pourrait indiquer le numéro de page, numéro de ligne et le numéro de mot dans la ligne.

Cryptanalyse

Le but ultime de la cryptanalyse est de révéler le message caché. Cela signifie déterminer à la fois le chiffrement et la clé.

Expérience

N’ayez pas peur d’essayer quelque chose. La plupart de vos expériences ne révélera pas le message en clair, mais ne vous découragez pas juste parce qu’une tentative n’a pas fonctionné.

Devinez le chiffrement et la clé

La page de la cache contient souvent des indices sur quel algorithme et quelle clé sont utilisés. En fait, elle peut même vous indiquer explicitement l’un ou l’autre.

Recherchez les codes Pigpen, le code Morse, et les symboles de sémaphore – ils sont faciles à identifier et vous disent tout de suite l’algorithme et la clé.

Devinez le texte en clair

Rappelez-vous les conseils de la première leçon de cette série: commencez avec la fin en tête. Vous voulez au final un ensemble de coordonnées, donc cherchez de quelles façons cela pourrait être exprimé. Si vous voyez deux rangées de lettres, la 1ère ligne pourrait être la latitude, et la longitude en 2ème ligne. Essayez de remplacer les 1ères lettres ou les dernières d’une ligne avec « NORD » ou « EST ». Cherchez «NORD VINGT SIX », « NORD DEUX SIX », ou « VINGT SIX DEGRES » (Note du Tof : en fonction des coordonnées initiales de la géocache) dans la première ligne … si le message a été chiffré à l’aide d’un chiffrement par substitution simple, cela peut vous donner assez d’informations pour déverrouiller une grande partie du reste de la clé .

Recherchez les fragments de texte en clair

Il est rare que les méthodes de cryptanalyse donnent la clé et tout le message en clair en une seule fois. Utiliser la cryptanalyse se fait généralement à partir de fragments de message en clair, progressivement. Recherchez des mots ou des morceaux de mots quand vous expérimentez des méthodes. Et essayez de trouver les mots ou les phrases que vous attendez, en fonction de ce que vous pensez du contenu du message.

De courts segments de texte en clair qui sont connus (ou présumées) dans le texte chiffré sont appelés « cribs » (Note du Tof : euh, traduction, des anti-sèches en français  ???)

Recherchez les mots et phrases

Si les lettres dans le texte chiffré semblent ressembler à des mots mal orthographiés, ils le sont probablement. Un message chiffré avec des espaces, de la ponctuation et des majuscules sont autant d’indicateurs que le message a été chiffré à l’aide d’un chiffrement par substitution simple. Recherchez des mots communs, comme les mots d’une seule lettre comme « A » et « I » (Note : en anglais seulement ! en français, viser « LA », « LE », « UN »). Essayez de remplacer les lettres de votre texte chiffré avec ces lettres et de voir si les autres mots commencent à apparaître.

Une façon d’ajouter de la sécurité à un message crypté est d’enlever les espaces et la ponctuation et de mettre en majuscule toutes les lettres.

Effectuer une analyse de fréquence

Comptez le nombre de fois que chaque lettre apparaît dans le texte chiffré. Les lettres les plus courants de la langue française sont (par ordre de fréquence décroissante):

E A S I N T R L U O D C M

Remplacez la lettre la plus présente avec E, la lettre suivante la plus fréquente avec A, et ainsi de suite. Si cela ne fonctionne pas, essayez de mélanger les lettres A, S, I, N, T jusqu’à ce que le texte clair commence à faire des choses qui ressemblent à de vrais mots (Note : la fréquence du E est largement au dessus des autres).

Recherchez les paires de lettres

Si le texte chiffré est constitué de paires de lettres, c’est un signe fort, il peut être chiffré avec Playfair. En outre, si aucune des paires de lettres ne contient de lettre en double (comme « EE »), c’est un autre signe qu’il utilise peut-être Playfair, vu que ce chiffrement ne génère jamais une paire de lettres en double. Si le texte chiffré n’est pas regroupé en paires, essayez de le regrouper en paires pour voir s’il y a des paires de lettres en double ou non .

Regardez les groupes de chiffres

Si votre texte chiffré est constitué de paires ou triplets de nombres, cela peut être un chiffre livre, surtout si le texte chiffré est lié d’une certaine façon à un document de référence. Cherchez des indices dans la page de la cache sur ce que le document de référence pourrait être.

Ressources

le portail de cryptologie de Wikipedia est un excellent point de départ pour la recherche d’informations de chiffrement. Il existe une catégorie entière consacrée à la chiffrements classiques.

Il y a un certain nombre d’outils en ligne gratuits pour vous aider à analyser et utiliser l’ensemble de ces chiffres. Un des meilleurs est sans conteste dcode.fr !



Puzzle Solving 101 - Leçon 7 : Cryptographie



Sanchez avait horreur que des inconnus entrent dans son bar. En fait, il détestait également les habitués, les zinconnus et les xerox, mais il les accueillait tout simplement parce qu’il avait peur d’eux. Éconduire un habitué, ce serait signer son propre arrêt de mort. Les criminels qui fréquentaient le Tapioca étaient toujours à l’affût de la moindre occasion d’y prouver ce qu’ils valaient, parce que c’était le plus sûr moyen d’acquérir une renommée, jusqu’au sommet de la hiérarchie du monde du crime.

Le Tapioca était un bar qui avait vraiment du caractère. Ses murs étaient jaunes, et pas d’un jaune agréable : plutôt un jaunâtre de fumée de cigarette. Rien d’étonnant à cela : l’une des nombreuses règles tacites du Tapioca était l’obligation, pour l’ensemble de la clientèle, de fumer. Cigares, pipes, cigarettes, joints, narguilés, cigarillos, bangs, tout était autorisé, excepté ne pas fumer. Ne pas fumer était tout à fait inacceptable. Le fait de ne pas boire de l’alcool était aussi considéré comme un péché, mais le plus grand des péchés, c’était d’être un inconnu dans ces lieux. Dans ce bar, personne n’aimait les inconnus. Les inconnus n’apportaient que des problèmes. On ne pouvait pas se fier à eux.

Aussi, lorsqu’un homme, vêtu d’une longue cape, capuche rabattue sur la tête, entra et s’assit sur un tabouret de bois au bar, Sanchez eut la certitude qu’il ne ressortirait pas en un seul morceau.

La vingtaine d’habitués attablés cessèrent leur conversation et toisèrent longuement l’homme encapuchonné assis au bar. Sanchez remarqua qu’ils s’étaient également arrêtés de boire. C’était mauvais signe. S’il y avait eu une musique d’ambiance, elle se serait sûrement interrompue dès l’entrée de l’inconnu. Le seul son audible était à présent le bourdonnement continuel du gros ventilateur fixé au plafond.

Sanchez se fit un devoir d’ignorer son tout nouveau client, en faisant mine de ne pas l’avoir vu. Évidemment, lorsque l’homme ouvrit la bouche, il lui fut impossible de l’ignorer plus longtemps.

« Barman. Servez-moi un bourbon. »

L’homme n’avait même pas relevé la tête. Il avait passé sa commande sans regarder Sanchez, et, comme il avait gardé sa capuche, il était impossible de savoir si son visage était aussi terrifiant que sa voix, tellement rocailleuse qu’elle aurait pu remplir une pleine pinte de cailloux. (Dans les environs, on considérait que plus un inconnu avait la voix rocailleuse, moins il était recommandable.) En conséquence, Sanchez saisit un verre à whisky d’une propreté relative et se dirigea vers le bout du comptoir où était accoudé l’homme. Il déposa le verre sur le bois collant du comptoir, juste en face de l’inconnu, et jeta un bref coup d’œil au visage dissimulé sous la capuche. Les ténèbres qui y régnaient étaient bien trop épaisses pour qu’il distingue des traits précis, et il n’avait aucune envie de se faire surprendre en train d’épier.

« On the rocks », rumina l’homme, dans une espèce de murmure. Une sorte de chuchotement rocailleux, en vérité.

Sanchez glissa une main sous le bar et en retira une bouteille de verre marron à moitié pleine, estampillée « Bourbon », et, de l’autre main, attrapa deux glaçons qu’il jeta dans le verre, puis se mit à verser le liquide. Il remplit le verre à moitié et rangea la bouteille sous le comptoir.

« Ça fait 3 dollars.

– 3 dollars ?

– Ouaip.

– Remplissez le verre. »

Depuis l’entrée de l’inconnu les discussions avaient cessé. Il régnait à présent un véritable silence de tombe à l’exception du bruit du ventilateur, qui semblait gagner en intensité. Sanchez, qui évitait de croiser le moindre regard, reprit la bouteille et remplit le verre à ras bord. L’inconnu lui tendit un billet de 5 dollars.

« Gardez la monnaie. »

Le barman tourna le dos et rangea le billet dans un tintement de caisse enregistreuse. C’est alors que les paroles échangées furent couvertes par des mots. Derrière lui, Sanchez entendit la voix de Ringo, l’un de ses plus désagréables clients. Il s’agissait là encore d’une voix particulièrement rocailleuse : « Qu’est-ce que tu viens faire dans notre bar, l’étranger ? Qu’est-ce qui t’amène ici ? »

Ringo était assis, en compagnie de deux autres hommes, à une table située à moins de deux mètres derrière l’inconnu. C’était une raclure corpulente, huileuse et mal rasée, comme à peu près tous les autres déchets qui fréquentaient le bar. Et, tout comme eux, il portait dans l’étui accroché à sa ceinture un pistolet qu’il était prêt à brandir au moindre prétexte. Toujours tourné vers la caisse enregistreuse, Sanchez inspira profondément et se prépara mentalement au foutoir qui allait immanquablement s’ensuivre.

Ringo était un hors-la-loi renommé, coupable d’à peu près tous les crimes imaginables : viol, homicide volontaire, incendie criminel, vol, meurtre de policier, au choix… Ringo les avait tous commis. Il ne se passait pas un jour sans qu’il fasse quelque chose d’illégal, susceptible de l’envoyer en prison. Et ce jour-là ne faisait pas exception. Il avait déjà dépouillé trois hommes en les menaçant de son arme et, à présent, après avoir dépensé la majeure partie de son pactole bien mal acquis, il se sentait d’humeur bastonneuse.

En se retournant pour faire face à la salle du bar, Sanchez remarqua que l’inconnu n’avait pas bougé d’un millimètre, pas plus qu’il n’avait touché à son verre. Et cela faisait déjà plusieurs secondes, horriblement longues, qu’il n’avait pas répondu aux questions de Ringo. Un jour, Sanchez avait vu Ringo tirer une balle dans le genou d’un homme, uniquement parce que celui-ci ne lui avait pas répondu assez vite. Il poussa un soupir de soulagement lorsque enfin, juste avant que Ringo ne répète ses questions, l’homme se décida à répondre.

« Je ne cherche de problèmes à personne. »

Ringo afficha un rictus menaçant et grogna : « Eh bien, tu vois, je suis un problème ambulant, et on dirait bien que tu m’as trouvé. »

L’homme encapuchonné ne réagit pas. Il resta assis sur son tabouret, les yeux rivés sur son verre. Ringo se leva et s’approcha de lui. Il s’accouda au bar, à côté du nouveau venu, tendit la main et abaissa brusquement sa capuche, découvrant le visage fin mais mal rasé d’un jeune homme blond, d’une petite trentaine d’années et dont les yeux injectés de sang semblaient indiquer une légère gueule de bois ou un réveil prématuré au milieu d’un somme alcoolisé.

« Je veux savoir ce que tu viens faire ici, lança Ringo d’un ton autoritaire. On a entendu parler d’un étranger qui serait arrivé en ville ce matin. Un type qui se prendrait pour un gros dur. Tu te prends pour un gros dur, toi ?

– Je ne suis pas un gros dur.

– Alors ramasse ta cape et casse-toi d’ici. » L’ordre était assez peu pertinent : l’inconnu n’avait pas enlevé sa cape.

L’homme réfléchit un instant à la suggestion de Ringo, avant de hocher la tête.

« Je connais l’étranger dont tu parles, dit-il d’une voix rauque. Et je sais pourquoi il est ici. Je te raconterai tout si tu me laisses tranquille. »

Sous une moustache noire et répugnante, un large sourire barra le visage de Ringo. Par-dessus son épaule, il jeta un regard à son public. Les quelque vingt habitués étaient assis à leur table, observant attentivement les événements. Le sourire de Ringo détendit quelque peu l’atmosphère, même si tous savaient que, très vite, l’ambiance tournerait à nouveau à l’aigre. Après tout, on était au Tapioca.

« Vous en dites quoi, les gars ? On laisse le beau gosse nous raconter une histoire ? »

Un chœur bruyant donna son assentiment, et des verres tintèrent. Ringo passa son bras autour des épaules de l’inconnu blond qu’il fit pivoter sur son tabouret afin de le placer face aux autres clients.

« Allez, blondinet, parle-nous un peu de ce dur à cuire que personne ne connaît. Qu’est-ce qu’il vient faire dans ma ville ? »

Le ton de Ringo était volontairement moqueur, ce qui ne sembla pourtant pas déranger l’inconnu, qui prit la parole.

« Un peu plus tôt dans la journée, j’étais dans un bar, à trois ou quatre kilomètres d’ici, et ce grand type à l’air mauvais est entré, s’est assis au bar, et a demandé un verre.

– À quoi il ressemblait ?

– Eh bien, au début, on ne pouvait pas voir son visage, parce qu’il le cachait sous une espèce de grosse capuche. Mais un trou du cul a fini par s’approcher de lui pour rejeter la capuche en arrière. »

Ringo ne souriait plus. Il suspectait l’inconnu de se moquer de lui, aussi s’approcha-t-il plus près encore, serrant plus fort ses épaules sous son bras.

« Bon, et dis-moi, mon gars, qu’est-ce qui s’est passé après ça ? demanda-t-il d’un ton menaçant.

– Eh bien, l’inconnu, qui est plutôt beau gosse, a vidé son verre d’un trait, a sorti un flingue et a tué jusqu’à la dernière tête de nœud présente dans le bar… à part moi et le barman.

– Hm, répliqua Ringo avant d’inspirer profondément par ses ignobles narines dilatées. Je comprends parfaitement ce qui l’aurait poussé à épargner le barman, mais je vois vraiment pas pour quelle raison il ne t’aurait pas tué.

– Tu veux savoir pourquoi il ne m’a pas tué ? »

Ringo sortit son pistolet de l’étui fixé à sa large ceinture de cuir noir et le pointa en direction du visage de l’inconnu, à deux doigts de sa joue.

« Ouais, je veux savoir pourquoi cet enfant de putain ne t’a pas tué. »

L’inconnu lança un regard terrible à Ringo, ignorant totalement le pistolet pointé sur sa tête. « Eh bien, répondit-il, il ne m’a pas tué parce qu’il voulait que j’entre dans ce rade de merde pour y trouver un gros con qui se fait appeler Ringo. »

La très lourde insistance de l’inconnu sur les mots « gros » et « con » n’échappa pas à Ringo. Pourtant, dans le silence abasourdi qui suivit cette réponse, il garda son calme, tout du moins, ce que lui, personnellement, appelait calme.

« Ringo, c’est moi. Et toi, t’es qui, blondinet ?

– Ça n’a aucune importance. »

Les deux raclures malpropres qui étaient restées assises à la table de Ringo se levèrent. Ils firent un pas en direction du bar, prêts à épauler leur ami.

« Oh, si, ça ! en a rétorqua Ringo d’un ton mauvais. Parce qu’à en croire le bruit qui court ce type, cet inconnu dont on a entendu parler, se fait appeler le “Bourbon Kid”. T’es en train de boire un bourbon, pas vrai ? »

L’inconnu blond jeta un regard vers les deux compadres de Ringo, puis considéra à nouveau le canon du pistolet brandi dans sa direction.

« Tu sais pourquoi on l’appelle “Bourbon Kid” ? demanda-t-il.

– Ouais, je sais, répondit un des amis de Ringo. Il paraît que, quand le Kid boit du bourbon, il se transforme en un putain de colosse, un putain de malade, et il pète les plombs et tue tout ce qui bouge. On dit qu’il est invincible, et que seul le diable en personne peut le tuer.

– Exact, confirma l’inconnu. Le Bourbon Kid tue tout le monde. Il suffit d’un verre, et il pète un câble. On raconte que c’est le bourbon qui lui donne cette force surhumaine. À chaque fois qu’il en boit un verre, il bute tous les enculés qui se trouvent dans le bar où il est, jusqu’au dernier. Et je sais de quoi je parle. C’est arrivé sous mes yeux. »

Ringo pressa fortement le canon de son pistolet contre la tempe de l’inconnu. « Avale ton bourbon. »

L’inconnu pivota lentement sur son tabouret pour se tourner vers le bar et saisit son verre. Tout en épiant le moindre de ses mouvements, Ringo continuait à presser son arme contre sa tête.

Derrière le bar, Sanchez s’écarta dans l’espoir de rester hors de portée du sang et de la cervelle susceptibles de gicler dans sa direction. Voire d’une balle perdue. Il observa l’inconnu se saisir du verre. N’importe quel homme normalement constitué aurait tremblé si fort qu’il en aurait renversé la moitié. Pas ce type. Les menaces de Ringo l’avaient laissé aussi froid que les glaçons dans son verre. Sur ce point, on était bien obligé de lui tirer son chapeau.

À présent, tous les clients du Tapioca étaient debout, le cou tendu pour voir ce qui se passait, la main posée sur la crosse de leur pistolet. Ils virent l’inconnu lever le verre à hauteur de ses yeux pour en inspecter le contenu. Sur la paroi extérieure du verre glissait une goutte de sueur. De la vraie sueur. Sans doute tombée de la main de Sanchez, voire de la dernière personne à avoir bu dans ce verre. L’homme scruta la goutte de sueur, attendant qu’elle ait glissé assez bas pour que ses papilles n’aient pas à souffrir sa saveur. Enfin, lorsque la goutte de sueur fut suffisamment loin de sa bouche, l’homme inspira profondément et fit couler le liquide dans sa gorge.

En l’espace de trois secondes, le verre fut vide. Tout le bar retint son souffle. Rien ne se passa.

Alors tous retinrent un peu plus leur souffle.

Et toujours rien.

Alors tous se remirent à respirer. Y compris le plafonnier.

Toujours rien.

Ringo écarta son arme du visage de l’inconnu et posa la question que tous, dans le bar, brûlaient de poser : « Alors, blondinet, est-ce que c’est toi, le Bourbon Kid ?

– Le fait d’avoir bu cette pisse ne prouve qu’une seule chose, répondit l’inconnu en s’essuyant la bouche du dos de la main.

– Ah, ouais ? Et ça prouve quoi ?

– Que je suis capable de boire de la pisse sans dégueuler. »

Ringo dévisagea Sanchez. Le barman s’était écarté aussi loin que possible pour se retrouver dos au mur du bar. Il n’avait vraiment pas l’air dans son assiette.

« Tu lui as servi de la bouteille de pisse ? » demanda Ringo d’un ton brusque.

Sanchez acquiesça vaguement. « Sa tête me revenait pas », répondit-il.

Ringo rangea son pistolet et se recula. Puis il jeta sa tête en arrière et se mit à hurler de rire, tout en tapant fortement l’épaule de l’inconnu.

« T’as bu un verre de pisse ! Ah ! ah ! ah ! Un verre de pisse ! Il a bu de la pisse ! »

Tous les clients du bar éclatèrent de rire. Tous, à l’exception, bien sûr, de l’inconnu. Il fixait Sanchez du regard.

« Sers-moi un putain de bourbon. » Un gros tas de rocaille roulait dans sa voix.

Le barman se retourna, saisit une autre bouteille de bourbon à l’autre bout du bar et se mit à remplir le verre de l’inconnu. Cette fois, il le remplit à ras bord sans attendre qu’il le lui demande.

« 3 dollars. »

Il fut tout de suite évident que cette nouvelle demande n’impressionnait nullement l’inconnu, qui s’empressa d’exprimer très clairement son mécontentement. En un clin d’œil, sa main droite disparut sous sa cape noire et réapparut, tenant un pistolet. L’arme était d’un gris très sombre et semblait assez lourde, signe qu’elle était chargée. Jadis, elle avait certainement étincelé d’un éclat argenté, mais, comme tous le savaient parfaitement au Tapioca, une arme étincelante et argentée signifiait que son propriétaire ne s’en était sans doute jamais servi. La couleur du pistolet de cet homme suggérait que l’arme avait été utilisée un grand nombre de fois.

La main de l’inconnu s’immobilisa à l’instant précis où le canon se trouva juste en face du front de Sanchez. Ce mouvement agressif fut aussitôt suivi d’une série de cliquetis bruyants, plus d’une vingtaine en tout : toutes les personnes présentes dans le bar avaient décidé en même temps de cesser d’observer les événements pour dégainer leurs pistolets, les armer et les pointer vers l’inconnu.

« Tout doux, blondinet », dit Ringo en pressant à nouveau le canon de son arme contre la tempe de l’homme.

En guise d’excuse, Sanchez lança un sourire nerveux à l’inconnu, dont le pistolet gris foncé visait toujours sa tête.

« C’est la maison qui régale, ajouta Sanchez.

– Est-ce que tu m’as vu sortir un putain de billet ? » reçut-il pour seule réponse.

Dans le silence qui s’ensuivit, l’inconnu posa son pistolet sur le bar, à côté de son nouveau verre de bourbon, et poussa un bref soupir. Il avait à présent l’air extrêmement ennuyé et semblait avoir grand besoin d’un verre. Un vrai. Il était plus que temps de se débarrasser de ce goût infect de pisse.

Il saisit le verre et le porta à ses lèvres. Le bar tout entier, en proie à une tension tout juste supportable, le fixait, attendant qu’il avale son bourbon. Comme pour prolonger plus encore leur torture, il n’avala pas le contenu de son verre tout de suite. Il observa une pause, comme s’il s’apprêtait à dire quelque chose. Tous attendaient en retenant leur souffle. Allait-il dire quelque chose ? Ou allait-il boire son bourbon ?

La réponse ne tarda pas. Comme un homme qui n’aurait pas bu depuis une semaine, il absorba d’un trait le contenu de son verre, avant de le reposer violemment sur le bar.

Cette fois-ci, c’était bel et bien du bourbon.

Un papier tomba de sa poche sur lequel on pouvait lire :

1842, 1251, 240, 1314, 1424, 1825, 1335, 1828, 2788, 1326, 902, 508, 334, 2305, 471, 2654, 881, 1672, 2713, 1923, 2430, 1725, 132, 2842, 1385, 2313, 333, 1941, 2392, 1692, 1526, 2705, 1264, 1991, 841, 2273, 322, 703, 313, 1674, 1738, 569, 1981, 2788, 1444, 2942, 36, 1878, 1136, 1967, 1911, 940, 2737, 1638, 1325, 502, 1663, 2527, 2332, 49, 2826, 2417, 1743, 925, 2671, 1242, 1151, 2191, 751, 1963, 2536, 175, 1920, 1494, 2411, 1227, 1071, 2594, 92, 72, 1238, 2815, 61, 2597, 1838, 2117, 495, 22, 99, 770, 1205, 22, 2218, 539, 1911, 22, 2006, 2545, 1356, 2604, 1768, 124, 22, 2579, 972, 405, 965, 592, 1586, 19, 2630, 1562, 1739, 1216, 2132, 416, 2586, 2988, 48, 860, 935, 1614

Additional Hints (Decrypt)

Qnaf yr purpxrhe

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)