DESCRIPTION : A l’origine ce château était construit sur une motte, c’est à dire une butte artificielle tronconique de 10 mètres de haut et large de 30 mètres de diamètre à la base. Cette butte servait d’assisse à un bâtiment ou à une tour construite dans un premier temps en bois puis en pierre. Un enclos ou basse cour était contiguë à ce tertre. La motte de par sa situation montrait à tout le voisinage la puissance d’un seigneur et symbolisait la société seigneuriale féodale. En France, on construira des mottes jusqu’au XIIIème siècle, les dernières constructions de ce type n’ayant plus grand chose de commun avec les mottes primitives en bois.
Reconstitution de l’ensemble d’une motte féodale comme celle du bois de Coat – Meur.
DOCUMENTS ANCIENS : On ne conserve aucune description ancienne de ce château si ce n’est qu’il fût assiégé et détruit en 1593 par les troupes du Duc de Mercoeur durant les guerres de la Ligue. Seul, le cadastre de 1830 se fait encore l’écho de son existence. En effet, La section B mentionne au lieu dit Maner Coat Meur, les parcelles de « An douves » et de « Plaç ar c’hastel » qui évoquent l’ancien château.
DE NOS JOURS : Il ne reste pratiquement rien de ce château si ce n’est le tertre où s’élevait la motte. On peut encore en faire le tour en suivant la courbe des anciennes douves. Cette butte et les anciennes douves n’ont jamais été fouillées. Ces vestiges sont situés à l’orée du bois de Coat-Meur face à la maison du garde.
UN PEU D’HISTOIRE : - 1232: propriété de la famille de Coatmeur puis de Plusquellec - 1392 : passe par alliance dans la famille de La Marche puis Kérinel. - XVIème siècle : propriété des Tournemine. - 1593 : destruction du château durant les guerres de la ligue.
LA LEGENDE raconte qu’un des seigneurs de Coatmeur avait une fille, Anastase. Devenue une jeune fille, belle comme le jour et vénérée comme une sainte, celle-ci venait souvent méditer près d’une source située dans le bois entre Landivisiau et Lampaul. Son père avait en secret nourri des projets de mariage pour sa fille. Il entreprit de lui faire épouser le sieur de Penhoët un jeune seigneur des environs.
Mais Anastase se refusait avec obstination à ce mariage. Un jour que la jeune fille était en prière près de sa source son père survint et tenta une dernière fois de la soumettre à ses projets. Fou de colère devant un ultime refus il saisit une hache qu’il tenait toujours à sa ceinture et trancha la tête de sa fille. La source, où l’on érigea une fontaine pris le nom de la sainte jeune fille et devint vite un lieu de pèlerinage. Ainsi, ce lieu situé sur la commune de Lampaul voyait des rassemblements qui pouvaient atteindre les 500 personnes en 1800.