Le centre est installé dans une ancienne ferme charentaise typique avec sa cour intérieure entourée de bâtiments et fermée par un porche.
Le site gallo romain est à quelques centaines de mètres seulement. C’était un très grand centre religieux, situé en bordure de la Via Agrippa qui allait de Saintes à Lyon, une des quatre grandes voies de la Gaule Romaine qui aboutissaient toutes à Lyon.
Le théâtre gallo-romain des Bouchauds au diamètre de 105,60 mètres, est le plus grand d'Aquitaine, plus grand que le Théâtre antique d'Orange d'un diamètre de 104 mètres. Il pouvait accueillir plus de 5000 personnes. Il a été construit entre le Ier et le IIIème siècle.
Le site du théâtre gallo-romain est découvert en 1865 par Jean Gontier, qui y entreprend des fouilles qu’il finance lui-même, il obtient le classement au titre des Monuments historiques par arrêté du 23 décembre 1881. Une partie du théâtre seulement était apparente sur cette colline entierement boisée, nommé par les habitants des environs le château des Fades (château des fées),. Sa proximité avec la Via Agrippa et sa position sur une colline avec une vue à 360° sur toute la campagne environnante sont à l’origine des fouilles qui ont abouti au dégagement de la totalité du théâtre. Après la disparition de Gontier, le site est racheté en 1900 par Solange Laporte-Bisquit, épouse du sénateur-maire de Jarnac. Elle confie les fouilles à Camille de La Croix, jésuite belge qui publie ses observations en 1907.
Les fouilles suivantes à la fin du XXème siècle ( de 1974 à 1995 ) ont permis de mettre à jour le sanctuaire qui se situe au sommet de la colline, en haut du théâtre, il est composé de deux ensembles.
Le premier ensemble, situé à l'est, comporte dans un espace rectangulaire limité par des murs un temple rectangulaire et un temple octogonal. Le second comporte deux petits temples carrés dans un vaste espace. Plus de 180 pièces de monnaies ont été découvertes, dispersées à l'intérieur et autour du temple octogonal. Les Gaulois avaient l'habitude de tourner en procession autour de la statue de la divinité pendant leurs dévotions. Ils jetaient des pièces de monnaie en offrande à la divinité en faisant un vœu, ce qui laisse supposer que les lieux étaient déjà occupés à la fin de la période gauloise. On ignore le nom des divinités qui étaient vénérées dans le sanctuaire. La découverte de la statue de Mercure n’apporte aucune certitude, bien que Mercure fut la principale divinité adorée en Gaule.
Une agglomération secondaire qui pourrait être Sermanicomagnus (ou Germanicomagus) et se compose d'un ensemble d'habitations n’a pas encore été fouillée mais des sondages ont permis de découvrir des Thermes.
La scénographie de l’espace d’interprétation présente le site dans son ensemble avec le théâtre, le sanctuaire et les découvertes archéologiques issues des fouilles qui se sont succédées depuis la fin du XIXème siècle.