Suite à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, un accord franco-polonais est signé,
à Paris, le 9 septembre 1939, prévoyant de reconstituer une Armée polonaise en France.
Le 6 novembre 1939, l’état-major français décide d’implanter, dans les bois de
Veluché, près d’Airvault, un camp de base pour 2 divisions polonaises (la 2ème et 4ème DIP),
soit 32 000 combattants.
Le recrutement s’effectue à partir des Polonais résidant en France et des combattants de l’armée
polonaise, réfugiés dans les pays neutres, qui seront ensuite acheminés vers les centres
d’instruction français.
L’ensemble de ce camp s’étend sur 3 km de long et compte près de 500 baraquements, de 20 m sur 7,
servant d’hébergement, de bureaux, de salle de formation, d’hôpital, d’intendance, de boulangerie, de
cuisine, de salles de restauration, d’entrepôts d’armes, de garages, d’écuries…
A partir du 18 décembre 1939, les premiers soldats arrivent en vue de constituer la 2ème Division Polonaise.
Ils sont accueillis et regroupés par unités, puis logés dans les fermes et localités de la région, afin de
recevoir l’instruction et l’entraînement militaires nécessaires.
Le 20 mai 1940, la 2ème Division est mobilisée pour monter au front du côté de Nancy.
Le 16 juin, la 4e Division, en cours de constitution à Veluché, compte déjà 11 000
hommes. Le général Sikorski, refusant la défaite, ordonne le mouvement pour La
Rochelle afin d’embarquer vers l’Angleterre, en vue de poursuivre le combat. Bon nombre
d’entre eux d’ailleurs, vont revenir en France, en juin 44, pour participer à la libération du
territoire national.
Tous ne partiront pas ! Le 18 juin 40, au petit matin, à Airvault-Gare, le train qui
doit les emmener est bombardé par des avions italiens : 8 soldats sont tués, et
ils reposent actuellement au cimetière d’Airvault, où une cérémonie commémorative fut organisée en leur
honneur, le 10 septembre 2000.
A partir de l’été 1940, une partie du camp de Veluché est occupé par les Allemands et transformé en camp
d’internement pour " prisonniers de guerre coloniaux " (principalement Marocains et Algériens). En raison de
conditions sanitaires épouvantables et d’une foudroyante épidémie de
tuberculose, bon nombre de prisonniers vont décéder.
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