Traduction / Translation
j'ai posé cette cache le 11 novembre 2014 à la mémoire de Jean Bourhis (parfois improprement appelé "Le Bourhis") né le 22 juillet 1888 à Bannalec en Bretagne, dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre 1914-1918..
pionnier et pilote de chasse de la Grande Guerre
Ayant obtenu son brevet , il entre comme clerc de notaire chez Maître Tanguy. Après son service militaire en Algérie il est inscrit à l'école du notariat à Paris. Rapidement il se désintéresse de ces études au profit de sa passion pour l'aviation..
Il passe avec succès son brevet de pilote ( n° 1297 ) le 24 avril 1913, sur un avion Blériot. Il réussi à construire son avion et vient le présenter à sa famille et à ses amis. Il participe à de nombreux meetings aériens (Quimper le 13 juillet 1913....).
Il va également se passionner pour le parachute inventé à la fin du siècle précédant, mais seulement essayé à partir de 1911 depuis un avion notamment par Adolphe Pégoud qui abandonna en vol son Blériot, à Buc, le 19 août 1913 . Avec un parachute inventé par Frédéric Bonnet, il effectue son premier saut le 21 février 1914 à Juvisy Port Aviation, et se retrouve poussé par le vent dans le cours de la Seine.
Il saute plusieurs fois avec succès et c'est ainsi qu'il est amené à participer avec son équipe et le pilote Alfred Lemoine notamment, à des démonstrations en France et à l'étranger notamment à Vienne au printemps 1914 où ils seront tous les deux blessés. De retour en France, Jean Bourhis reprend son travail de pilote d'essai chez Louis Blériot et continue à participer à des meetings jusqu'au début de la guerre.. Intégrant bien sûr l’aviation de guerre naissante, Il est affecté à Dijon et obtient son brevet de pilote militaire (n° 1297). Il sera affecté principalement à Toul.
Adjudant-pilote à la 4ème section d'avions canons (3ème groupe de bombardement), (N 31 ?) il est cité à l'ordre de l'armée le 4 juillet 1915, après s'être engagé contre trois avions ennemis qui font alors demi-tour . Il est nommé sous-Lieutenant le 8 octobre 1915. Deux jours plus tard, il abattait un avion allemand près de Pont-à-Mousson (forêt de Puvenelle). Il reçoit la Légion d'honneur le 2 décembre 1915.
Le 14 mars 1916, aux environs de Verdun , il engage le combat contre plusieurs avions allemands. Il est grièvement blessé d'une balle au bassin. Il ramène malgré tout son avion et atterrit impeccablement. Il décédera huit jours plus tard à l'ambulance 325, à Chaumont sur Aire. Son corps fut ramené à Bannalec et inhumé le 13 août 1922.
Le monument qui lui rend hommage a été érigé sur la place de l’église de Bannalec. Il est l’œuvre du sculpteur François Bazin (1897-1956), sculpteur parisien auteur d’oeuvres marquantes exposées dans le Finistère : l’hommage aux Bigoudens à Pont-L’abbé, le monument de la pointe de Pen-Hir sur la presqu’île de Crozon, la stèle de Julia Guillou à Pont-Aven. Le buste en bronze et les deux plaques qu’il a sculptés prennent place sur un socle de granite. L’une des plaques latérales évoque le vol que J. Bourhis a effectué au dessus du clocher de Bannalec en 1913, l’autre son passé de parachutiste. Au dos du monument figure l’inscription suivante : "Edifié sous l’égide des dix membres d’un comité privé organisateur d’un meeting aérien à Bannalec le 31 aout 1930 avec le reliquat de cette fête complété par une souscription publique. Septembre 1932".