LES CHEMINS DU SEL
Le sel, récolté naturellement sur les bords des étangs littoraux, constituait un mode de conservation indispensable aux habitants méridionaux depuis l'Antiquité.
L'arrivée des phocéens à Marseille va faciliter la pénétration commerciale des régions les plus éloignées avec l'introduction des mules pour le transport créant ces chemins creusés par les fers des sabots nommés «Camins Ferrat ».
Du Moyen Âge au XIXème siècle, les salins écouleront leur production par les « chemins du sel » appelé localement « chemin poissonniers » jusqu'à l'arrivée du chemin de fer.
Un premier chemin partait de Saint-Gilles, lieu de regroupement de production des étangs de Camargue, passait par Langlade et Clarensac, et rejoignait par Fons et Le Malgoirès la route des Arvennes, l'actuel RN106 au Pagnol après Sauzet.
Une autre voie, partant des salins de Péccais à Aigues-Mortes, passait par l'abbaye de Psalmody et gagnait la Vaunage par le détroit de Pascalet entre Vergèze et Calvisson.
Au nord de cette agglomération, elle se divisait en deux branches, l'une rejoignant à Clarensac le « chemin de Saint-Gilles » et l'autre par Sinsans et Maruéjols, ou je vous propose de vous rendre, quittait les basses plaines par le col de porte de Vaunage et gagnait les Cévennes par les voies millénaires perpétuées par la transhumance.
D'après « les chemins à travers les âges en Cévennes et bas Languedoc » de Pierre Albert Clément. |