On rencontre des plants de gamay rouge, à grosse tête, et pour les blancs, le melon et le menu blanc. Sur la côte de Gemeaux, on cultive aussi le pinot noir qui donne un vin d'assez bonne qualité, susceptible de se garder pendant plusieurs années.
Dans les années 1830, Chaignay comptait 600 habitants, c'était un village viticole important avec ses 170 h. Du vin était réservé pour la consommation familiale et l'activité de la ferme, le reste était vendu. On note que 1569 hectolitres de vin rouge de Chaignay sont exportés hors du canton. Il est signaler que 2 tonneliers exerçaient leur métier à Chaignay;
En 1947, on ne compte plus que 46 propriétaires pour une superficie de 8 hectares 82 de
vigne.
On produit 3,5 hectolitres de vin blanc et 223,20 hectolitres de vin rouge pour la consommation annuelle du village et il y a bien longtemps que le vin ne se vendait plus.
Aujourd'hui, il reste quelques parcelles de vigne au village mais il faut du temps et beaucoup de travail pour arriver jusqu'aux vendanges.
Relisons le second voyage de PIRON à BEAUNE en 1863 ou dans un quatrain bien senti à l’encontre du Prince de Condé, gouverneur de la Bourgogne à cette époque, il lâche cette terrible sentence à l’encontre des vignerons casnedois (les habitants de Chaignay) :
Puisse t-il n’avoir en partage
Que du CHAIGNAY pour son breuvage,
En place du nectar beaunois !
C'est tout le loyer que mérite
Celui dont la plume maudite
Osa dépriser vos exploits
SAINT VINCENT qui tient en majesté une grappe de raison dans son bois doré en l’Eglise de Chaignay est muet depuis cette époque !
Pince à épiler et stylo nécessaire pour débusquer la promise !!!