Georges Meillet-Montessuy, industriel de la soie, épousa au lendemain de la guerre de 1870 sa cousine Fernande Eynard, ils n'eurent pas d'enfants mais construisirent le château actuel.
Ils étaient passionnés de jardins et de parcs, de perspectives, de plantations, d'arbres rares. Madame Montessuy laissa, à son décès en 1938, la propriété à sa nièce Georgette Roche de la Rigodière épouse du Marquis de Barbentane, mère de l'actuel propriétaire.
La famille de Meillet-Montessuy, fait bâtir le château comme résidence de plaisance. La conception du château fut une collaboration entre l'architecte paysagiste Henri Duchêne et Fernande Eynard, c'est l'unique réalisation architecturale de Duchêne. Plusieurs esquisses datent de 1897, il est achevé en 1902.
Une allée d'honneur dessert les communs puis le château de plan irrégulier, les façades sont faites de briques et de pierre de Villebois, l'architecture d'intérieur a fait l'objet de nombreuses recherches par Duchêne, la cheminée du hall ainsi que celle de la salle à manger ont été dessinées par l'architecte. Le salon s'orne de décors stuqués rappelant les végétaux et les plafonds sont couverts de papier peint d'origine. Une attention toute particulière a été accordée au confort, une salle de bain et WC avec leur équipement.
Le parc et les jardins sont aménagés en 1892, avant le château. Le paysage a été transformé par modification de la morphologie des étangs et de l'orée des bois pour composer quatre percées vers le grand paysage. Au premier plan, quatre parterres en contrebas de la terrasse. Les parterres nord et sud ont été dessinés par Achille Duchêne après 1920. Le parterre ouest aurait été réalisé en 1938 par le paysagiste René Edouard André.
Dans l'axe de chaque parterre, selon les 4 points cardinaux, le paysage est mis en scène avec prairies pâturées, terres cultivées, étangs et villages et en fond de scène le paysage montagneux. Des bosquets d'arbres cadrent les perspectives.
Les dépendances ainsi qu'une maison du domaine accueillent un gîte.
L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 2009 ; ceci inclut le château lui-même, certains intérieurs et le jardin extérieur.
En 2012, la paysagiste Frédérique Tezenas du Montcel a obtenu le Prix rhônalpin du patrimoine pour son travail d'aménagement des 15 hectares du parc du château de Joyeux.
Voir le site du château de Joyeux : http://www.chateaudejoyeux.net/index.php?id=1
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