L’éolienne Bollée de Berchères les Pierres
L’histoire
Cette éolienne, inventée par Ernest-Sylvain Bollée (1814-1891) servait au pompage de l’eau. Auparavant, seules les pompes à main étaient utilisées pour un résultat somme toute moins performant.
L’invention obtient son brevet le 30 mars 1868 et la première vente d’éolienne se fait en 1872.
L’éolienne de Berchères-les-Pierres fut installée suite à la sécheresse de 1886. Elle alimente un lavoir.
Il s’agit d’une éolienne Bollée sur colonne. C’est-à-dire posée sur un mat en tube dans lequel se trouve l’arbre de transmission qui actionne la pompe située dans le petit édifice construit à ses pieds. Le mât est maintenu par des haubans et on accède à l’éolienne par un escalier en colimaçon qui s’enroule autour du mât.
Différents modèles d’éolienne Bollée existe en fonction de la taille du rotor : le modèle n°1 mesure 2,5 mètres, le modèle n°2 : 3,5 mètres, le modèle n°3 : 5 mètres.
L’éolienne de Berchères-les-Pierres est de modèle n°2, ce qui correspond à un rotor de 3,50 mètres de diamètre. Sa capacité de pompage était de 1,5m3/heure.
Entre 1872 et 1898 la famille Bollée installe ses éoliennes.
En 1898, Auguste-Sylvain Bollé, le fils d’Ernest-Sylvain (mort sept ans plus tôt heurté par un tramway à cheval), vend l’affaire d’éolienne à Édouard-Émile Lebert.
Ce dernier apporte plusieurs modifications à l’invention d’Ernest-Sylvain dont le placement des éoliennes désormais sur un pylône à treillis quadrangulaire doté d’une échelle, pratique car il ne nécessite plus le recours aux haubans, mais tellement moins esthétique !
Un nouveau modèle apparait alors :le modèle n°4 mesurant 7 mètres de diamètre. Quelques exemplaires de ce modèle furent construits dans les années 1920 mais ils ont, aujourd’hui, tous disparu.
L’éolienne de Berchères-les-Pierres fut utilisée jusque dans les années 60, bien qu’à ce moment les pompes étaient déjà dotées d’un moteur électrique auxiliaire.
L’éolienne ainsi que la pompe et son abri, le lavoir et son bassin sont inscrits au titre de Monument Historique depuis le 10 mai 1993
Quelques anecdotes
Le substantif « éolienne » n’existait pas avant 1885. Ce mot était utilisé uniquement en tant qu’adjectif (par exemple : énergie éolienne).
Le premier a utilisé le nom « éolienne » est Ernest-Sylvain Bollée en 1885 pour désigner son invention. Le mot se retrouvera par la suite dans le dictionnaire, exactement Le Larousse, quelques années plus tard en 1907.
Il est certain, étant donné la date et le type d’installation, que l’éolienne de Berchères-les-Pierres a été installée par la famille Bollée.
Mais l’éolienne dispose également d'une plaque signée Lebert. L’éolienne de Berchères-les-Pierres est ainsi un des meilleurs exemples de l’habitude de Lebert de faire disparaître les identifiants de son prédécesseur sur ses éoliennes lorsqu’il y apportait des réparations ou des modifications.
Le fonctionnement
Bien qu'une Éolienne Bollée semble compliquée, comparée à un moulin à vent traditionnel de Beauce, le fonctionnement en est assez simple. Le vent traverse les déflecteurs statiques pour faire ensuite tourner le rotor, actionnant les pompes par une transmission à engrenages. L’arbre de transmission se cache à l’intérieur du mat en fonte.
Le secret du succès réside dans un petit rotor de pivotement (connu familièrement sous le nom de « papillon orienteur ») qui positionne la turbine dans le sens du vent. Ce papillon pivote sur son axe pour placer la turbine hors du vent si les rafales deviennent violentes, et peut même pivoter assez loin pour engager un verrou à ressort. A ce moment, la turbine est perpendiculaire au sens du vent et le pompage cesse jusqu'à ce qu'un opérateur monte les escaliers pour libérer le verrou.
Sources : site web des amis de l’Éolienne Bollée et site web de la commune de Berchères-les-Pierres.
Attention, pour calculer les coordonnées, il faudra observer les entourages à proximité du 1er waypoint, mais vous trouverez aussi certaines informations dans le détail de la cache
A = nombre de saules pleureurs qui bordent le bassin à côté du parking
B = nombre de lettres sur la sixième ligne de la plaque de l’éolienne
C = nombre de lignes sur la plaque de l’éolienne
D = numéro du département indiqué sur la plaque de l’éolienne (exemple : si le département indiqué est l’Eure-et-Loir, il faut prendre le numéro 28)
E = dernier chiffre de l’année d’entrée du mot "éolienne" dans le dictionnaire
F = différence entre l’année de la sécheresse qui a motivé l’installation de l’éolienne de Berchères et l’année de la vente de la première éolienne Bollée
G = nombre de haubans (attention il y en qui vont jusqu’en haut mais il y a aussi des haubans intermédiaires)
H = jour de la plantation de l’arbre de la liberté
nnn = AxBxC+D+E+C
eee = FxG – (H+A)
Coordonnées finales :
N 48 ° 23. nnn
E 01 ° 33. eee