Cette cache a pour but de vous faire connaitre l'existance d'un patrimoine unique à Toulon, engencé dans les entrailles du fort Malbousquet. Bien que ce ne soit pas accessible au public, en voici le descriptif:
LE FORT MALBOUSQUET
1840 La construction du Fort Malbousquet à l’emplacement d’une redoute datant du siège de 1707 permet de renforcer la défense à l’ouest de la ville.
Le fort Malbousquet est un élément essentiel de la nouvelle enceinte construite lors de l’agrandissement de l’arsenal. De cette enceinte du XIXème il n'en reste que la partie de Malbousquet et celle des Lices.
Le fort est situé à l'éperon nord-ouest de l'enceinte. La caserne de siège est un élément remarquable car elle est surmontée d’une épaisseur de 15 mètres de terre afin d’encaisser les attaques de l’artillerie. Devant la caserne on trouve un système complèxe de fortification, avec tenaille taillée dans la pierre, demi-lune, contregarde, couvre-face qui donne à cette pointe de l'enceinte un plan assez labyrinthique.
Le fort est entouré d’un rempart coté nord munie d’une galerie de fusillade qui permet d’assurer la défense rapprochée. Dans ces niches de défense rapprochée ont été aménagées à la fin de la guerre les cellules de prisonniers allemands.
LES COMBATS DU FORT DE MALBOUSQUET
Aout 1944, Débarquées dans l’Est varois les troupes franco-alliées commandées par les généraux Batch et Delattre de Tassigny s’approchent de Toulon par l’Est. Ils contournent le Faron et passent par Méounes, Le Revest, Dardennes réitérant la tactique du Général Tessé en Juillet 1707.
La ville est libérée le 24 Aout.
Les alliés libèrent peu à peu tous les forts occupés par l’ennemi.
Les allemands installés dans le fort Malbousquet résistent le plus longtemps. Le 4e régiment de tirailleurs sénégalais et l’artillerie en viendront à bout. Ils se rendent le matin du 26 Aout 1944.
8000 allemands sont morts, 17 000 sont faits prisonniers. La plupart sont expédiés en Afrique du Nord.
Un certain nombre sont gardés sur place pour être employés à des travaux en ville et notamment le déblayage de la darse et le déminage des terrains.
Un camp est installé à Saint Mandrier, un autre à Porquerolles et le troisième au fort Malbousquet.
450 prisonniers allemands dont quelques officiers généraux allemands sont emprisonnés dans le fort.
Les geôles sont aménagées dans les niches de défense de la galerie de fusillade. C'est ce que vous voyez au niveau de la cache dans le rempart. Chaque fenêtre couplé à 2 meurtrières de tir représentent une cellule.
Les conditions sont très rudes au début. Il n’y a pas d’eau, pas de toilettes. Les cellules sont obscures mesurent 2,25m X 4m.
Parmi les 83 fresques, plus de la moitié représentent des paysages allemands (Heimat teure Heimat! équivalent du home sweet home).
D’autres font référence à la culture germanique : les contes de Grimm, les chansons de Lili Marlène, des scènes de nains dans des tavernes bavaroises
les musiciens de Brême...
la fresque "le cheminot amoureux"
Ce sont des représentations apaisées, sans violence qui évoquent la nostalgie du pays et l’envie de rentrer chez soi. Sur une fresque, est représenté un timonier dont le compas indique le cap de l’Allemagne.
Début 45 les conditions de détention se sont relâchées puisque certains sont vu au cinéma, se promènent en voiture en ville…
1947 les prisonniers de guerre rentrent dans leur foyer.