Méridien « de Paris » Les méridiens sont ces lignes imaginaires qu’on trouve sur les cartes et qui permettent de repérer un point quelconque du globe par ses coordonnées : la longitude (par rapport au méridien de Greenwich) et la latitude (par rapport à l’équateur). Par exemple, les coordonnées de la Coume sont les suivantes N : 42.67 ; Long E : 2.33. Avec l’utilisation des GPS, ces notions sont largement utilisées.
Le méridien « de Paris » est donc celui qui passe par cette ville. Au 18ème siècle, lors de la période dite « des Lumières », s’est fait sentir le besoin d’une mesure unique. Les philosophes, dont Condorcet, ont imaginé une mesure qui soit relative à un objet commun à toute l’humanité pour qu’elle puisse être acceptée par tous. Après réflexion, les philosophes ont conclu que cet objet était la Terre, et donc que cette mesure à inventer devait avoir un rapport avec notre planète. Bien que la mesure du globe terrestre ait déjà été faite, une nouvelle campagne de mesure s’est imposée pour affiner les précédents résultats. Pour cela, il fallait en mesurer une portion suffisante sur un continent et que les points de départ et d’arrivée de cette portion soit tous les deux au niveau de la mer. Sur cartes, ils ont conclu que l’endroit idéal était le méridien qui passe par Dunkerque et Barcelone (et accessoirement, par La Coume et Paris), et c’est donc cette partie qui a été mesurée, et a donné lieu à notre mètre (du grec metron, « mesure »). Ce méridien a été mis à l’honneur en l’an 2000, avec l’opération « Méridienne verte ». Pour plus de détails, nous vous recommandons vivement la lecture du roman La méridienne verte de Denis Guedj.
Depuis ce point, vous jouissez d’une belle vue de la haute vallée de la Castellane. La crête du Bernard Sauvage, Col de Jau et Dormidor ferment l’horizon lointain, et vous pouvez facilement distinguer l’ubac de la vallée, versant boisé, de la solana ou adret, que les éleveurs (principalement de bovins) maintiennent relativement ouvert. Notez, au milieu de la vallée, l’ancienne tour de Mascardà, tour de guet du 12ème siècle, qui surveillait la route en provenance du Col de Jau (ancienne frontière entre la Catalogne et la France, et encore maintenant, frontière linguistique entre le catalan et l’occitan).