Un peu d'histoire
Le site de St Symphorien est probablement habité depuis des temps très reculés. Des pierres taillées et des pointes de silex ont été retrouvées en direction de Treize-Septiers. Le hameau était traversé par l'ancienne voie gallo-romaine menant de Telfagae (Tiffauges) à Durinum (Saint-Georges-de-Montaigu). Cette dernière cité aurait compté jusqu'à 20.000 habitants sous l'Empire Romain.
Le culte de Saint Symphorien
Vers 180 de notre ère, Symphorien, fils de notables d'Autun convertis au christianisme, refuse le culte public rendu à la déesse Cybèle et est exécuté par le glaive sous les remparts de la ville. Le souvenir du jeune martyr se répand rapidement en Gaule et de nombreuses églises et abbayes lui sont consacrées.
Il existait un prieuré desservi par les religieux augustins qui fut détruit, comme le reste du bourg par les Colonnes Infernales pendant les guerres de Vendée. La chapelle où étaient célébrés les offices comptait alors 5 autels permettant à autant de prêtres de célébrer simultanément la messe le 22 août, jour de la fête du saint patron. Il y avait à l'époque un pèlerinage où se massait une foule considérable. Outre la chapelle, le prieuré se composait d'un logis, d'un enclos avec jardin et d'un hôpital (détruit vers 1645).
Début octobre 1793, après le passage des troupes de Kléber et de Canclaux, le chroniqueur vendéen Poirier de Beauvais raconte :
"je pris une trentaine de cavaliers braves et des mieux montés. Nous passâmes près du château de l'Echasserie en flammes, arrivés à Saint-Symphorien, le bourg était encore en feu. Passé le bourg, tout le pays que nous traversions naguère vivant, ressemblait à une vaste solitude. De gros tourbillons de fumée montaient des fermes autour desquelles erraient les troupeaux. Leurs cris plaintifs ajoutaient une sorte d'horreur à ces lieux..."
En 1846, la nouvelle chapelle est achevée. Au cours des travaux, des tombeaux anciens ont été exhumés, il s'agissait peut-être de tombes d'anciens moines augustins. Les habitants de Saint-Symphorien, entament alors des démarches pour devenir une paroisse à part entière et avoir un prêtre à demeure. Démarches qui se finiront en... 1912!
Le clocher est élevé en 1889, y sont installées 3 cloches. L'autel de la Vierge date de 1894, celui de St Joseph de 1897. Le maître-autel en marbre blanc date de 1899 et fut offert en partie par le cardinal Richard (héritier du château de l'Echasserie, archevêque de Paris ayant achevé la construction de la basilique de Montmartre.) La fresque surmontant le chœur est une œuvre de M. Chassé des Beaux-Arts de Nantes qui l'a peinte en 1943 et qui représente le martyre de Saint Symphorien.
L'église est rarement ouverte donc on vous montre une photographie de l'intérieur (décorée pour notre mariage!):
Source : La Bruffière au fil du temps, par l’association La Bruffière autrefois
