Identifié en 1835 puis acheté et classé monument historique par le département en 1912, le temple dit de la Fortune présente de nos jours des vestiges romains d'un sanctuaire ayant succédé à un lieu de culte de l'époque gauloise. Le monument a été fouillé à de nombreuses reprises au XIXe siècle et au XXe siècle. Après les premières fouilles stratigraphiques réalisées en 1942, les dernières fouilles remontant à la fin des années 1980 permettent une restauration ainsi qu'une mise en valeur du site dans la perspective d'accueillir le public. Le site était constitué d'une enceinte d'environ 70 mètres de côté dont des vestiges sont conservés au sud-ouest, les bords de la cour étaient constitués de portiques. Au milieu se situait le temple stricto sensu.
Le sanctuaire possède deux accès, dont le principal dispose d'un couloir précédé par un escalier. À l'extérieur se trouve une construction destinée aux ablutions. L'eau alimentant cet espace est fournie par une canalisation souterraine provenant du temple. Les fouilles ont aussi mis au jour un certain nombre d'éléments de la décoration du sanctuaire, désormais exposés au musée, entre autres une tête de statue de déesse mère en calcaire coquillier et des fragments de fresques dont l'un représente un pigeon ; celle-ci constituait le décor de l'une des entrées du péribole. Des enduits peints étaient présents également sur le mur extérieur. Les vestiges actuels appartiennent au podium d'un temple périptère octostyle, plus précisément au soubassement de la cella. Le temple avait une taille de trente mètres sur vingt, la cella étant entourée d'une galerie.