Parmi eux Marcel POILVÉ, Jean SIMONEAU, Henri CABOT, Marc LECLERC, Bernard FAVIER Jacques MARBACH, Maurice LANGE, Antonio RATO, Fernand FOURNET, Jean ALBA, Victor CAILLOT, Lucien CONSTANT, Fernand ROMANENS, Dominique BRUNI et Alfred LOBET. Tous furent condamnés à mort par le tribunal militaire de Troyes le 31 mai.
Les charges relevées contre eux, consignées dans un document, montrent inégalement leur parcours de Résistants puisque ceux-ci n’avouèrent que le minimum, souvent sous la torture, mais ils le revendiquaient hautement : " Je n’ai fait que mon devoir de Français ". ou bien : " Il fallait bien couper les voies ! ", " Il fallait bien faire quelque chose, si on voulait gagner la guerre ” ! , comme s’il fallait expliquer une chose aussi évidente à l’ennemi. Ils sabotèrent les voies de chemin de fer, détruisirent un four chez vachette, crevèrent des sacs d’avoine, se procurèrent des titres de rationnement dans les usines, ils recueillirent des aviateurs américains ou anglais... Ils opérèrent à Creney, Bréviandes, à la Coopérative de Saint-Julien ou chez Vachette. Ils étaient réfractaires au STO (au Travail de l’organisation Todt dit l’acte d’accusation). On retint contre Caillot et Lobet qu’ils étaient des agents recruteurs communistes.
Marbach, Favier, Leclerc et Cabot de Libération, appartenaient à un groupe agissant à la Coopé de Saint-Julien. Ils furent dénoncés par un nommé Aubert. On les conduisit en camion de la prison Hennequin au trou de Chirac en passant par les Noës. Les passants les entendirent chanter. On les fusilla 5 par 5 entre 6h25 et 6h58.
Robert et Roger STAB, Georges LEMERRE et Pierre CHALAND avaient été fusillés dans le même lieu le 10 février et le 30 mai.