La vierge de Fouchères
Elle veille sur le pont qui passe la Seine. Il s'agit d'une croix de carrefour portant une statue de la Vierge du 14s. Elle a été classée Monument Historique en 1897. Elle reposait sur un socle et des marches, mais se trouve aujourd'hui uniquement sur un socle maçonné d'un bloc.
À la colonne est adossée une statue de la sainte Vierge d'1m 40 de hauteur ; elle est debout sur un groupe de trois colonnettes. Du chapiteau qui termine la colonne sort un ange à mi-corps, disposé de telle façon que ses ailes et son corps forment un dais au-dessus de la tête de la statue. Autrefois, un crucifix de pierre de 1m,80 environ surmontait le chapiteau ; la figure du Christ était sculptée sur chacune de ses faces : l’une tournée vers l’Orient, l’autre vers l’Occident. Les extrémités des bras de la croix étaient terminées par des fleurons feuillus. Ce crucifix est détruit aujourd’hui, et est remplacé par un Christ crucifié plus modeste, et la restauration récente a rendu les fleurons feuillus.
La Vierge tourne son regard vers la terre et sourit. Ce sourire n'est d'ailleurs pas sans rappeler le sourire de l'Ange à la Cathédrale de Reims, dont elle est contemporaine. Elle est coiffée d’un voile et d’une couronne fleuronnée. Il est à noter également que le drapé semble préfigurer les œuvres de l'école de Champagne de sculpture du XVIème. Du socle au crucifix, l’arbre se compose de trois pierres, dont les lits sont marqués en L. La statue est prise dans le même morceau de pierre que la colonne à laquelle elle est adossée.
Elle a été entièrement restaurée en 2007.
"Le prieur de Fouchères, Elion d'Amoncourt, serait à l'origine de l'érection de cette croix. En 1742, la croix fut déplacée et transportée là où elle se trouve actuellement.
L'ensemble du monument était d'une seule pièce mais pour l'ériger sur son nouvel emplacement, il fut coupé en trois morceaux.
Au moment de la Révolution, la croix fut enfouie en terre pour l'épargner. La Vierge eut une main brisée, l'enfant Jésus perdit la tête : à l'origine, celui-ci regardait sa mère et non pas la route nationale."